Lettre aux ministres Rebecca Alty et Mandy Gull-Masty pour communiquer nos recommandations

Amnistie internationale Canada francophone a fait parvenir plus tôt cette semaine une lettre aux Honorables Rebecca Alty et Mandy Gull-Masty, respectivement ministre des Relations Couronne-autochtones et ministre des Services aux Autochtones nouvellement nommées au sein du gouvernement fédéral. En plus de la féliciter pour leur nominations et de saluer l'engagement du nouveau gouvernement à mettre en oeuvre les appels à l’action et à la justice de la Commission de vérité et réconciliation, et de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées, nous avons saisi l'occasion de lui transmettre nos recommandations pour que les droits humains soient au coeur des actions du Canada.
Nos recommandations:
- Mettre en œuvre les 42 obligations de l’Interlocutrice spéciale indépendante pour les enfants disparus et les tombes et sépultures anonymes en lien avec les pensionnats autochtones : L’interlocutrice a reconnu que les pensionnats autochtones étaient « des institutions coloniales de génocide » et a appelé le gouvernement à mettre en place une commission d’enquête indépendante, dirigée par des Autochtones.
- Mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et son plan d’action : Travailler de concert avec les Autochtones dans le respect de leurs priorités et de leur agenda, et enchâsser rapidement dans une loi le consentement préalable, libre et éclairé afin que le Canada se mette aux normes internationales en termes de droits des Peuples autochtones.
- Mettre fin sans délai à la criminalisation des défenseur·e·s du droit à la terre qui s’opposent à la construction d’infrastructures gazières ou autres sur leurs territoires.
- Adhérer aux instruments internationaux relatifs aux droits des Peuples autochtones et autres enjeux les concernant, dont : la Convention pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et à la Convention américaine relative aux droits de l’homme et l'acceptation de la compétence de la Cour interaméricaine des droits de l’homme, la Convention relative aux peuples indigènes et tribaux, 1989 (N° 169) de l’Organisation internationale du travail, ainsi que le Protocole facultatif relatif au Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels afin de fournir tous les outils nécessaires aux instances internationales pour qu’elles puissent réaliser leur travail.