Guatemala. Amnistie internationale demande une audience publique pour Claudia González
« Les autorités guatémaltèques doivent garantir le droit de Claudia González à une audience publique, et donc autoriser la participation de la presse et d’observateurs internationaux. La tenue des audiences en public est une garantie essentielle de l’impartialité et de l’indépendance du processus judiciaire et du droit à la liberté d’expression, ainsi qu’un moyen de maintenir la confiance de la société dans le système judiciaire. »
En mars, le dixième tribunal de première instance de la ville de Guatemala, compétent pour les affaires pénales, et les infractions relatives aux stupéfiants et à la législation de protection de l’environnement, a décidé que Claudia González serait jugée pour abus de pouvoir. Le 11 avril, ce tribunal déterminera quels éléments de preuve seront utilisés lors du procès. La charge retenue, qui s’inscrit dans un contexte de harcèlement des personnes participant à la lutte contre l’impunité et la corruption, est liée à son travail au sein de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG).
Amnistie internationale a pu constater des restrictions illégitimes sans aucune justification stricte, ainsi que l’exige pourtant le droit à un procès équitable, à la tenue en public des audiences dans des procédures pénales inéquitables contre des acteurs et actrices de la justice et des défenseur·e·s des droits humains au Guatemala, tels que Claudia González et Virginia Laparra, ainsi que d’autres violations de leurs droits humains.
L’organisation rappelle que les limitations au déroulement des audiences en public doivent être exceptionnelles et que toute restriction doit être strictement conforme à celles autorisées par le droit international et dûment justifiée.
L’organisation réitère son appel aux autorités guatémaltèques pour qu’elles garantissent le droit à un procès équitable, assorti de toutes les garanties d’une procédure régulière pour Claudia González, et pour qu’elles mettent fin aux poursuites visant des procureur·e·s, des juges, des anciens membres de la CICIG, des défenseur·e·s des droits humains et des journalistes.