Royaume-Uni. Le discours de Suella Braverman sur la Convention relative au statut des réfugiés est une manifestation « de cynisme et de xénophobie »
En réaction au discours de la ministre de l’Intérieur Suella Braverman à Washington D.C., le 26 septembre, dans lequel elle remet en cause la pertinence de la Convention relative au statut des réfugiés de 1951, Sacha Deshmukh, directeur général d’Amnistie Internationale Royaume-Uni, a déclaré :
« La Convention relative au statut des réfugiés est une pierre angulaire du système juridique international et nous devons dénoncer cette attaque contre la Convention pour ce qu’elle est : une manifestation de cynisme et de xénophobie.
« La Convention est tout aussi pertinente aujourd’hui que lors de sa création, et les attaques verbales de la ministre de l’Intérieur ne changent rien aux dures réalités qui poussent les gens à partir de pays tels que le Soudan, l’Afghanistan et l’Iran pour fuir les conflits et les persécutions.
« Ce à quoi il faut remédier d’urgence sur la scène internationale, c’est l’inégalité flagrante entre les pays qui se partagent la responsabilité des réfugié·e·s, un domaine dans lequel le Royaume-Uni est à la traîne.
« Au lieu de faire des discours incendiaires contestant les droits des personnes qui fuient la persécution et la tyrannie, Suella Braverman devrait s’attacher à créer un système de demande d’asile britannique qui fonctionne et qui traite le retard énorme que ses politiques ont créé, afin de pouvoir honorer les responsabilités limitées qui incombent au Royaume-Uni sur la question des réfugié·e·s. »