• 15 Aoû 2023
  • International
  • Communiqué de presse

Amnistie internationale. La directrice régionale pour les Amériques est nommée au poste de directrice générale de la recherche, du plaidoyer et des politiques

Amnistie internationale a nommé sa directrice pour les Amériques, Erika Guevara-Rosas, au poste de directrice générale de la recherche, du plaidoyer et des politiques au niveau mondial. Elle aidera à mener l’ambitieux programme de l’organisation en matière de droits humains dans le monde entier. 

« Alors que le monde est confronté à diverses crises existentielles, qu’il s'agisse de conflits armés, de l’effondrement du climat ou de la montée des mouvements anti-droits, Amnistie internationale est plus déterminée que jamais à faire en sorte que les luttes mondiales pour la justice, la dignité et les droits humains l’emportent. Les qualifications exceptionnelles d’Erika en tant que défenseure des droits humains et féministe, ainsi que sa riche expérience et son aptitude à diriger, nous aideront à défendre les droits de toutes les personnes dans le monde. Son engagement inlassable en faveur de notre cause est une source d’inspiration pour nous tous et toutes », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnistie internationale.   

Erika Guevara-Rosas, féministe et avocate mexicaine spécialisée dans les droits humains, a rejoint Amnistie internationale en tant que directrice pour les Amériques en août 2013. Elle a mené des actions visant à renforcer la présence et l’impact de l’organisation sur le continent et a supervisé l’ouverture du bureau régional des Amériques à Mexico en 2015. 

Dans ses nouvelles fonctions au sein de l’équipe mondiale de la Coalition de direction, Erika Guevara-Rosas travaillera en étroite collaboration avec la secrétaire générale et d’autres hauts responsables d’Amnistie internationale afin de renforcer l’impact de l’organisation sur le terrain des droits humains au niveau national, régional et mondial. Elle sera à la tête d’une équipe de plus de 200 personnes chargées de la recherche, de la réponse aux crises, de l’élaboration de lignes directrices, des campagnes et du travail de plaidoyer, ainsi que du soutien stratégique aux bureaux régionaux et aux sections d’Amnistie internationale.  

« Je suis très honorée de recevoir cette nomination, en particulier en ce moment où la protection des droits humains est plus menacée que jamais. Nous nous trouvons à un tournant très délicat, avec des groupes anti-droits qui font pression pour fermer l’espace civique, mais nous assistons également à l’émergence de divers mouvements sociaux qui luttent pour les droits humains, la justice climatique et l’égalité aux quatre coins du monde », a déclaré Erika Guevara-Rosas. 

  « La recherche et le plaidoyer sont des éléments essentiels de l’identité d’Amnistie internationale et, depuis plus de 60 ans, ils se sont révélés être des outils efficaces pour construire une planète plus humaine. Alors que la Déclaration universelle des droits de l’homme fêtera ses 75 ans en décembre cette année, nous continuerons d’œuvrer pour tenir sa promesse d’un monde meilleur et plus juste. »  

En tant que directrice pour les Amériques, Erika Guevara-Rosas a réorganisé le travail d’Amnistie internationale dans une région difficile et en pleine mutation, en supervisant des recherches innovantes et des campagnes audacieuses visant à mettre en lumière les violations des droits fondamentaux de populations historiquement marginalisées, notamment les peuples autochtones, les communautés noires, les défenseur·e·s des droits humains, les écologistes, les migrant·e·s, les réfugié·e·s, les femmes et les personnes LGBTIQ+. Elle a lancé des réactions rapides face à des crises dans des pays tels que la Colombie, Cuba, le Salvador, Haiti, le Honduras, le Nicaragua, le Pérou et le Venezuela, entre autres, et a défendu les intérêts des victimes lors de réunions de haut niveau avec des président·e·s de toute la région. 

Sous sa direction, Amnistie internationale a travaillé en étroite collaboration avec des organisations sœurs pour contribuer, par exemple, à la légalisation de l’avortement en Argentine et à sa dépénalisation en Colombie et au Mexique, a mené avec succès un travail de pression en direction de pays de la région pour qu’ils signent l’accord d’Escazú, a aidé à ce qu’une justice partielle soit rendue pour le meurtre de la défenseure hondurienne Berta Cáceres et obtenu la libération d’innombrables prisonniers et prisonnières d’opinion dans toute la région. Les recherches menées par l’organisation ont également mis en évidence la cruauté et le racisme inhérents aux politiques migratoires des États-Unis, attiré l’attention sur les féminicides et les tortures sexuelles infligées aux femmes détenues au Mexique, examiné l’impact inégal de la pandémie de Covid-19 dans les Amériques et contribué à des enquêtes majeures sur la répression policière au Chili et sur des crimes contre l’humanité au Venezuela

« Au cours de la décennie écoulée, nous avons travaillé d’arrache-pied afin de renforcer nos entités nationales et de faire croître le nombre de nos membres dans la région, ainsi que pour nouer des relations plus étroites et plus collaboratives avec des organisations sœurs à travers les Amériques. Nous avons gagné en agilité dans notre travail de réponse aux crises et ajusté nos méthodes de travail pour mieux nous aligner sur la communauté des droits humains au sens large et mettre en œuvre un programme plus ambitieux, féministe et antiraciste », a ajouté Erika Guevara-Rosas. 

  Ana Piquer assurera l’intérim de la direction du programme Amériques pendant que l’organisation mènera un processus de recrutement rigoureux afin de nommer le nouveau directeur ou la nouvelle directrice permanent·e. Ana Piquer est dotée d’une vaste expérience au sein de l’organisation. Elle a rejoint Amnistie internationale en tant que militante au Chili en 1990, puis a été présidente du bureau exécutif de la section chilienne. Ana est devenue directrice exécutive d’Amnistie internationale Chili en 2011, menant à bien un travail important en faveur des droits humains dans le pays, avant d’être nommée directrice adjointe chargée de la recherche pour les Amériques en janvier 2022.