Libération d'un défenseur des droits humains
Le défenseur égyptien des droits humains et prisonnier d'opinion Ibrahim Ezz el Din a été libéré le 26 avril 2022 au bout de 34 mois de détention arbitraire, découlant uniquement de son travail pacifique en faveur des droits humains.
Un grand merci à tous celles et ceux qui ont envoyé des appels !
Le défenseur des droits humains et chercheur à la Commission égyptienne des droits et des libertés Ibrahim Ezz el Din a été libéré le 26 avril 2022, au bout de 34 mois de détention arbitraire, découlant uniquement de son travail pacifique en faveur des droits humains. Il n'a jamais été jugé ni inculpé officiellement mais a été détenu dans l'attente d'investigations dans le cadre de deux affaires distinctes sur des accusations infondées d’« appartenance à un groupe terroriste ». Les forces de sécurité l'ont soumis à une disparition forcée pendant 167 jours, durant lesquels il a déclaré qu'il a été torturé et que sa santé s'est détériorée. Tout au long de sa détention, il a été privé d'accès aux soins spécialisés dont il a besoin pour ses multiples problèmes de santé. Amnistie internationale considérait Ibrahim Ezz el Din comme un prisonnier d’opinion, détenu seulement en raison de ses activités en faveur des droits humains.
Il a été libéré à la suite d’interventions mondiales et de campagnes publiques soutenues. Des membres et des sympathisant·e·s d’Amnistie internationale ont signé des pétitions et envoyé des courriers aux autorités égyptiennes pour demander sa libération. Ibrahim Ezz el Din a envoyé ce message à tous ceux qui ont fait campagne en faveur de sa libération, dont les membres et sympathisant·e·s d'Amnistie internationale :
« Mes chers collègues, défenseur·e·s de la dignité humaine et du droit à une vie décente. Tout au long des presque trois années que j'ai passées en prison, j'ai ressenti chaque jour que je perdais un fragment de mon âme et perdais espoir de retourner enfin à la vie, de retrouver la liberté. La seule chose qui illuminait mes journées et me donnais de l'espoir était de savoir que des gens ne m'avaient pas oublié et réclamaient ma libération. Dans les plus sombres moments de désespoir que j'ai pu traverser derrière les barreaux, les informations concernant les campagnes en faveur de ma libération étaient ma seule motivation pour continuer d'avancer et garder espoir. J'aimerais remercier toutes les personnes qui ont contribué à faire campagne et à me défendre à l'intérieur comme à l’extérieur de l'Égypte. Je remercie tout particulièrement Amnistie internationale et tous ses employé·e·s et ses membres : vous avez été des rayons de soleil dans l'obscurité. De simples mots de remerciement ne sauraient exprimer toute ma gratitude à l'égard de vous tous. Nous devons continuer de parler des détenu·e·s, car cela nourrira leur espoir d'échapper à l'injustice qu'ils subissent. Merci à tous. »
Amnistie internationale continuera de faire campagne pour la libération des personnes injustement détenues en Égypte pour avoir exercé pacifiquement leurs droits fondamentaux.