Nicaragua. Des organisations présentent cinq raisons pour lesquelles les élections ne garantissent pas les droits humains
Alors que s’approchent les élections générales au Nicaragua, qui doivent se dérouler le 7 novembre, Amnistie internationale, le Center for Justice and International Law (CEJIL), CIVICUS, Human Rights Watch, l’International Institute on Race, Equality and Human Rights, le Bureau de Washington sur l'Amérique latine, l’Organisation mondiale contre la torture, People in Need, le Réseau international des droits humains, et Women’s Link Worldwide présentent un manifeste livrant cinq raisons expliquant pourquoi les prochaines élections générales auront lieu dans un contexte de graves restrictions des libertés civiles et politiques.
Dans le document conjoint, les organisations signataires soulignent l’intensification de la répression et du harcèlement des voix critiques, dans un contexte où les conditions nécessaires ne sont pas réunies pour que se déroulent des élections garantissant l’exercice des droits.
Le gouvernement nicaraguayen a essayé d’éliminer et de décourager les adversaires électoraux, en arrêtant de manière arbitraire, en soumettant à des disparitions forcées et en poursuivant des opposant·e·s et des candidat·e·s à la présidentielle, ainsi qu’en dressant des obstacles empêchant les principaux partis d’opposition de participer aux élections. Il s’en est également pris à la presse et a porté atteinte aux droits politiques, avec la collaboration des pouvoirs législatifs et judiciaires. L’intensification de ce harcèlement, ajoutée à l’emploi abusif et récurrent de la force et à l’impunité font craindre des violations des droits humains dans le contexte d’une mobilisation sociale.
C’est pour cela que les organisations demandent à la communauté internationale, aux organisations multilatérales et aux organisations internationales de défense des droits humains de redoubler d’efforts et de multiplier les démarches afin de mettre un terme à la crise de ces droits.