• 31 Mar 2021
  • Afghanistan
  • Communiqué de presse

Le meurtre ignoble de professionnelles de santé administrant des vaccins doit absolument faire l’objet d’une enquête

En réaction aux informations indiquant que trois membres féminins du personnel médical en charge de la vaccination contre la poliomyélite ont été tués par des assaillants non identifiés à Djalalabad, la capitale de la province du Nangarhar, dans la matinée du mardi 30 mars, Samira Hamidi, directrice régionale adjointe pour l’Asie du Sud à Amnistie internationale, a déclaré :

« Cet acte ignoble et lâche a coûté la vie à trois femmes qui se dévouaient pour protéger la santé des enfants afghans. Parce qu’elles participaient à une campagne promettant de vacciner près de 10 millions d’enfants de moins de cinq ans contre une maladie invalidante, ces femmes ont été prises pour cible et assassinées.

« Nous demandons instamment aux autorités afghanes d’enquêter sans délai sur cet acte de violence insensé et de traduire en justice les responsables présumés. Des mesures de sécurité adaptées doivent en outre être mises en place immédiatement pour protéger les professionnel·le·s de santé pendant la durée de cette campagne de vaccination. »

Complément d’information

Selon des médias locaux, les trois victimes ont été tuées dans deux lieux distincts à moins d’une heure d’intervalle. 

L’Afghanistan et le Pakistan sont les deux seuls pays du monde où la poliomyélite reste endémique. Cette semaine a démarré la campagne annuelle de vaccination contre la polio en Afghanistan, dirigée par le ministère de la Santé avec l’appui de l’UNICEF.