• 2 juin 2020
  • Soudan du sud
  • Communiqué de presse

Le renouvellement de l’embargo sur les armes imposé par l’ONU est une décision encourageante pour sauver des vies

En réaction à la décision du Conseil de sécurité des Nations unies de renouveler l’embargo sur les armes à l’encontre du Soudan du Sud pour une année supplémentaire, le directeur pour l’Afrique australe d’Amnistie internationale, Deprose Muchena, a déclaré :

« Nous saluons le renouvellement de l’embargo sur les armes car c’est une mesure capitale pour juguler le flot d’armes qui sont utilisées pour commettre des crimes de guerre et des atteintes aux droits humains, et nous appelons le Conseil de sécurité et les membres de l’ONU à le faire respecter avec rigueur.

« Nous saluons également les indicateurs instaurés par le Conseil, qui serviront à évaluer l’embargo sur les armes en décembre 2020, dont la mise en œuvre de toutes les dispositions de l’accord de paix signé par toutes les parties au conflit au Soudan du Sud en 2018. Parmi ces dispositions, se trouvent notamment la création du tribunal hybride pour le Soudan du Sud, la réforme des secteurs de la justice et de la sécurité du pays, et la protection des droits humains à tout moment.

« La situation en matière de droits humains au Soudan du Sud reste préoccupante, alors que les forces gouvernementales, les combattants des groupes armés d’opposition ainsi que des jeunes armés continuent de bafouer les droits humains quotidiennement, en violation de la Constitution du pays, de l’accord de paix de 2018 et du droit international. De nombreux civils continuent d’être tués et déplacés de leur foyer, des jeunes filles parfois âgées d’à peine huit ans ont été victimes de viols collectifs, et des défenseur·e·s des droits humains ainsi que des journalistes continuent d’être harcelés et intimidés. »

Complément d’information

Amnistie internationale a récemment publié un rapport soulignant les preuves documentées d’importations récentes d’armes légères et de munitions, de dissimulation illégale d’armes et de détournement de véhicules blindés pour des objectifs militaires non autorisés, ce qui indiquerait que les parties à l’accord de paix de 2018, dont le gouvernement du Soudan du Sud, n’ont pas respecté l’embargo de l’ONU ni mis en œuvre les dispositions pertinentes de l’accord de paix de 2018 aux termes duquel elles se sont engagées à protéger les droits humains.

 

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