Les autorités doivent protéger les manifestant·e·s pacifiques qui dénoncent les restrictions liées à l’avortement
Depuis quelques jours, les personnes qui manifestent pacifiquement contre les nouvelles restrictions liées à l’avortement en Pologne se heurtent à un usage excessif de la force par les policiers et sont détenues arbitrairement sans pouvoir consulter d’avocat. À la veille des grandes manifestations prévues le 30 octobre, Draginja Nadazdin, directrice d'Amnistie internationale Pologne, a déclaré :
« La vague massive de soutien apporté aux femmes en Pologne est le signe que le gouvernement et les autorités ne peuvent pas continuer de bafouer les droits des femmes sans rencontrer d’opposition. Les femmes en Pologne vivent sous l’un des régimes les plus stricts d’Europe en termes d’accès à l’avortement. Il importe de garantir leur droit de manifester contre ces restrictions. La police doit protéger celles et ceux qui souhaitent manifester sans violence pour soutenir les femmes, notamment en les protégeant contre le harcèlement et les agressions des contre-manifestant·e·s. »
Nils Muižnieks, directeur du Bureau européen d’Amnistie internationale, a déclaré :
« La communauté internationale a le regard tourné vers la Pologne et se tient aux côtés des femmes de Pologne. Nous avons vu les femmes endurer des attaques successives contre leurs droits en matière de procréation et elles en ont assez. L’Union européenne et d’autres acteurs internationaux doivent parler de solidarité avec les femmes polonaises et ceux qui les ont rejointes, issus de tous horizons, mais doivent aussi appeler énergiquement la Pologne à respecter les droits des femmes et à protéger et promouvoir le droit de manifester pacifiquement. Et ce dès aujourd’hui. »