Nos enquêtes sur la guerre en Ukraine
Le 24 février 2022, la Russie a envahi l’Ukraine en violation de la Charte des Nations Unies. Il s’agit d’un « crime d’agression » au regard du droit international.
Depuis, nous enquêtons sans relâche sur les violations des droits humains et les crimes de guerre commis en Ukraine. Parce que même la guerre a ses lois.
UNE GRAVE CRISE HUMANITAIRE
L’Ukraine traverse actuellement une grave crise des droits humains : des personnes meurent, y compris des enfants, et des milliers de vies sont en danger.
À ce jour :
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Le conflit a fait 18 955 victimes civiles : 7 199 personnes tuées et 11 756 blessé·e·s.
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17 millions de personnes ont fui l’Ukraine selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Il s’agit du mouvement de population forcé le plus rapide depuis la Seconde Guerre mondiale
Exposées à des attaques constantes, souvent privées d’eau, d’électricité et de chauffage, les personnes prises au piège du conflit sont au bord d’une catastrophe humanitaire.
DÉFENDRE ET GARANTIR LES DROITS DES VICTIMES
« La reconnaissance des immenses préjudices physiques, psychologiques et économiques infligés à la population ukrainienne au cours de l’année écoulée est cruciale afin de rendre justice et d’accorder des réparations aux victimes de l’agression russe en Ukraine », a déclaré Agnès Callamard.
Au cours de l’année écoulée, Amnistie internationale a rassemblé des informations sur de nombreux crimes de guerre et d'autres violations du droit international humanitaire commis par la Russie en Ukraine, notamment :
- Le bombardement aveugle et sans relâche de Kharkiv
- Des exécutions extrajudiciaires et des frappes illégales dans la région de Kiev
- Des transferts forcés de civil·e·s
- Le bombardement délibéré du théâtre d’art dramatique de Marioupol dans lequel des centaines de civil·e·s s'étaient réfugiés
Par ailleurs, les attaques visant des hôpitaux et des écoles, l’emploi de tactiques de siège visant à pousser les civil·e·s à « se rendre ou mourir de faim », le recours à des armes interdites, comme des armes à sous-munitions, et les frappes avec des armes imprécises dans des zones peuplées peuvent constituer des crimes de guerre. Alors que l’invasion se poursuit et que l’ampleur des crimes commis en Ukraine n’est pas encore connue, il faut accorder la priorité aux demandes des victimes en matière de justice et de droits.
Il est du devoir de la communauté internationale de veiller à ce que les responsables présumés de crimes relevant du droit international sachent que l’obligation de rendre des comptes et la justice triompheront de l’impunité.