Travailleuses et travailleurs migrant·e·s : Réalité des violations des droits au Québec et au Canada

Webinaire

SAMEDI 11 MAI 2024 DE 13H15 À 14H30
CONFÉRENCE EN VIRTUEL ET PRÉSENTIEL

Amnistie internationale vous invite à une conférence spéciale dans le cadre de son Assemblée générale annuelle, le 11 mai prochain, sur la thématique des droits des personnes migrantes. 

Une chercheuse du secrétariat international d'Amnistie, Maria Serrano se déplacera de Londres afin de présenter les premiers résultats de la recherche menée au Québec et en Ontario par Amnistie internationale sur les violations des droits humains et les conditions des travailleuses et travailleurs migrant·e·s qui feront objet d'un rapport et d'une campagne qui seront lancés en septembre.  

De plus, Viviana Medina, organisatrice communautaire du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants, un organisme qui défend les droits du travail des personnes migrantes et se bat pour la dignité, le respect et la justice, qui présentera sur son expérience en soutien aux travailleuses et travailleurs migrant·e·s depuis plusieurs années maintenant. 

Veuillez noter que les inscriptions à la conférence se font via le formulaire d'inscription à l'Assemblée générale annuelle.

INSCRIPTION EN VIRTUEL 

INSCRIPTION EN PRÉSENTIEL

Mise en contexte

Les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires sont des personnes qui viennent pour travailler, de façon temporaire, au Canada, avec un permis de travail lié a un seul employeur. Des dizaines de milliers de personnes viennent chaque année pour combler des postes dits peu spécialisés. Les emplois souvent occupés par les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires sont parmi les secteurs d'activités les plus essentiels au fonctionnement de la société tels que le travail agricole, la transformation des aliments, le travail de soins et d'accompagnement, la construction et les services tels que la restauration et le tourisme. Le statut de ces personnes est lié à leur permis de travail, ce qui rend ces travailleuses et travailleurs extrêmement vulnérables à l’exploitation, parce que s’ils perdent leur emploi, ils risquent d’être renvoyés dans leurs pays. Ces personnes ne peuvent pas obtenir la résidence permanente, car elles sont exclues des programmes d’immigration canadien et québécois, à quelques exceptions près, bien que la demande pour cette catégorie de travailleuses et travailleurs soit permanente.

Lors de sa visite au Canada en automne 2023, le rapporteur spécial des Nations unies sur les formes contemporaines d'esclavage a qualifié le Programme des travailleurs étrangers temporaires du Canada comme « un terrain propice aux formes contemporaines d'esclavage » car selon lui, le régime de permis de travail fermé fait en sorte que ces travailleuses et travailleurs ne peuvent pas dénoncer les abus subis sans craindre d'être expulsés.

Plusieurs conventions internationales pour protéger les droits des travailleuses et travailleurs migrant·e·s (entre autres) ont déjà été élaborées par les institutions internationales telles que les Nations unies et l’Organisation internationale du travail. Le Canada refuse de ratifier deux de ces textes : la Convention sur les droits des personnes migrantes et les membres de leurs familles ainsi que la Convention sur le travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques. 

Intervenantes

MARIA SERRANO

Maria Serrano est avocate et chercheuse sur les droits des personnes réfugiées et migrantes au secrétariat d’Amnistie internationale à Londres. De 2015 à 2021, elle était responsable de la stratégie de campagne sur les droits des personnes réfugiées et migrantes en Europe pour le Bureau régional européen d’Amnistie, et a conduit de projets sur la crise de réfugié·e·s syriens, l’accès à la protection internationale aux frontières européennes, -particulièrement en Grèce et en Italie-, et la criminalisation de la solidarité en Europe. Elle a également travaillé à la section espagnole d’Amnistie International et à l’Université Autonome de Madrid.

VIVIANA MEDINA

Depuis 2014, Viviana est organisatrice communautaire au sein du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI), une organisation dédiée à la défense des droits et à l'organisation des travailleurs et travailleuses migrant·e·s précaires.

Étant elle-même une travailleuse immigrante et une militante, elle est la fondatrice de Mexicaines uni.e.s pour la régularisation et fondatrice et organisatrice de l’Association des travailleurs et travailleuses d'agences de placement (ATTAP) depuis 2011. De plus, Viviana est également membre de Femmes des divers origines (FDO) depuis 2010 ainsi que coordinatrice de l’Alliance international des migrants (IMA) chapitre Canada depuis 2018.

Animation par MARISA BERRY MENDEZ

Responsable des campagnes chez Amnistie internationale Canada francophone depuis 2019, Marisa est militante pour les droits des personnes migrantes depuis environs quinze ans. Après presque dix ans au Conseil canadien pour les réfugiés (CCR), où elle a développé une campagne pancanadienne sur les droits des travailleuses et travailleurs migrants, elle a piloté le projet de recherche actuel sur le même sujet à Amnistie internationale. Marisa détient une maitrise en études de migration et d'ethnicité de l'Université d'Amsterdam, et a déjà enseigné en études d’immigration à l'Université Concordia. 

 

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