Travailleur·euse·s migrant·e·s essentiel·le·s
« Nos droits ont été bafoués, on n’a pas été respectés. »
Mohamed a travaillé dans un entrepôt alimentaire pendant la première vague de la pandémie, où les consignes de la Santé publique concernant l’équipement de protection personnelle et la distanciation sociale n’ont pas été respectés.
« L'employeur m'insultait, me payait en retard et moins que ce qui m'était dû. Dans le logement, il y avait des rats et des cafards. L’eau était rouillée et comme on n’avait pas de transport pour acheter de l’eau propre, parfois on devait la boire. Les conditions étaient très mauvaises. »
Joni travaillait dans une ferme laitière pendant la pandémie, mais il a dû quitter son emploi à cause des mauvaises conditions de travail et d'hébergement.
« Dans ce contexte où l'on est laissé·e dans l'ombre, on est nié·e »
Dans un groupe de soutien pour femmes à statut précaire et sans statut dont elle était membre, Diana et ses camarades se sont rendues compte qu’elles avaient toutes été victimes de harcèlement sexuel au travail. Elle est devenue militante pour les droits des femmes à statut précaire et sans statut, appuyée par le Centre des travailleurs et travailleuses immigant·e·s.
« J’ai été atteint par le virus. J’ai eu vraiment de la difficulté parce que je n’avais aucune assurance maladie. »
Mamadou était chargé de l’entretien ménager dans un CHSLD. Malgré son travail essentiel sur les premières lignes durant la pandémie, quand il a été atteint par la COVID-19, il n’avait pas accès aux services publics de santé.
« Je sens déjà que c'est ma place, ma maison. »
Benito travaille comme camionneur, pour livrer des aliments et des biens. Il a été victime de vol salarial discriminatoire, puisque son employeur ne l’a payé que 12 $ de l’heure alors que son contrat indiquait 22 $ de l’heure. Il souhaiterait cependant faire venir sa famille au Québec pour s’établir à long terme.