Statut migratoire précaire
Qu’est-ce qu’un « statut précaire » ?
Quand on parle de « statut précaire », on parle d’un statut d’immigration temporaire ou conditionnel. Les personnes migrantes à statut précaire sont autorisées à être ici, mais n’ont pas nécessairement le droit de rester. Le fait que leur droit de demeurer ici ne soit pas garanti, et risque de leur être retiré, fait en sorte que ces personnes sont vulnérables à l’exploitation. Les personnes sans aucun statut migratoire sont encore plus vulnérables.
De qui parle-t-on ?
Un·e demandeur·e d’asile est une personne qui a fui son pays et qui cherche la protection au Canada. Le droit de chercher et de bénéficier de l’asile est un droit protégé par la Déclaration universelle des droits de l’homme, et le Canada a ratifié en 1969 la Convention relative au statut des réfugiés, qui encadre les obligations des États pour protéger les personnes réfugiées. Ces personnes obtiennent un statut temporaire pendant le traitement de leur demande d’asile, ce qui leur permet de vivre et de travailler sur le territoire canadien.
Les travailleurs et travailleuses étranger·ère·s temporaires sont des personnes qui viennent pour travailler, de façon temporaire, au Canada. Des dizaines de milliers de personnes viennent chaque année pour combler des postes dits peu spécialisés, tels que le travail agricole, la transformation des aliments et la restauration rapide. Le statut de ces personnes est lié à leur permis de travail, lui-même lié à un seul employeur. Ces permis de travail dits fermés rendent ces travailleurs et travailleuses extrêmement vulnérables à l’exploitation, parce que s’ils perdent leur poste, ils risquent d’être renvoyés dans leurs pays. Ces personnes ne peuvent pas obtenir la résidence permanente, car elles sont exclues des programmes d’immigration canadien et québécois, bien que la demande pour cette catégorie de travailleuses et travailleurs soit permanente.
Ce groupe est composé de deux catégories principales de personnes qui sont entrées au Québec ou au Canada soit :
- celles venues avec un visa temporaire (travail, études, visiteur) et qui sont restées après l’expiration du visa, ou
- celles venues en tant que demandeur.es d’asile et qui sont restées suite au refus de leur demande.
Ces personnes n’ont pas accès aux services publics de santé, et sont faciles à exploiter parce qu’elles vivent avec la peur d’être découvertes et renvoyées.