Marathons d’écriture : écrire ça libère !
Cette année, trois porte-paroles, Sarahmée (rappeuse), Samuele (multi-instrumentiste) et Samian (rappeur, photographe et acteur), se joignent à Amnistie internationale Canada francophone (AICF) pour inviter le plus grand nombre de personnes à participer aux Marathons d’écriture : écrire, ça libère.
Écrire une lettre. Changer une vie.
Cette année, les marathons d’Amnistie internationale mettent à l’honneur les jeunes qui se battent pour les droits humains. Certains sont emprisonnés injustement, d’autres font face à des peines d’emprisonnement déraisonnables pour avoir aidé des personnes réfugiées, défendu la liberté vestimentaire ou la cause climatique, ou se sont engagés dans une lutte pour défendre leurs droits fondamentaux tel un accès à de l’eau potable. Tous ont en commun d’être engagés dans un combat contre l’injustice. En guise de soutien à leur cause, ils recevront des centaines de milliers de messages de solidarité, porteurs d’espoir, envoyés par les participants aux marathons d’écriture à travers le monde. Plus d’une centaine de marathons ont été organisés par des bénévoles l’an dernier et nous visons en avoir autant cette année, sinon plus. (+ Lien vers : marathons.amnistie.ca)
Depuis 20 ans, les marathons d’écriture ont fait la preuve de leur efficacité. Les messages d’espoir contribuent à faire libérer de nombreuses personnes injustement emprisonnées et à améliorer le sort d’individus et de communautés. Le taux de réussite est de 77 % ! Lors de l'édition 2018, près de 6 millions d'actions ont été menées à travers le monde et près de 85 000 messages sont venus du Québec.
Porte-paroles des marathons 2019
Sarahmée
Née au Sénégal et adoptée par un couple de diplomates québécois, Sarahmée a baigné très tôt dans les arts et la musique. Elle utilisera cet amour de la prose et de la musique pour s’affirmer en tant que jeune femme et pour dénoncer les injustices que celles-ci subissent partout dans le monde. Cette année, Sarahmée prête sa voix à la campagne des marathons d’écriture organisée par Amnistie internationale Canada francophone afin de donner son soutien à des jeunes en quête de justice ou injustement emprisonnés.
Samuele
Multi-instrumentiste à la plume bien aiguisé, Samuele fabrique des chansons d’une poésie intime et engagée. Ayant participé à des campagnes d’écritures en tant qu’élève du secondaire, c’est sans hésitation que Samuele a accepté l’invitation lancée par Amnistie internationale d’être porte-parole de ce marathon d’écriture. Fortement interpellée par la justice sociale, Samuele voit dans la mission de l’organisme une démonstration concrète du pouvoir de la solidarité en tant qu’outil de changement social.
Samian
Originaire de Pikogan, Samian porte fièrement ses couleurs ; celles de tout un peuple, pour lequel il revendique respect et reconnaissance. Découvert en 2004, il a depuis sorti trois albums dont un qui a remporté un Felix au gala de l’ADISQ. Il s’est produit en spectacle partout au Canada et dans plusieurs pays à travers le monde. Plusieurs de ses textes sont aussi regroupés dans un recueil de poésie mais aussi dans des manuels scolaires partout au Québec. Très investi sur la question environnementale et sur les droits des peuples, Samian a décidé de devenir porte-parole d’Amnistie internationale Canada francophone afin de donner son soutien aux défenseurs des droits humains.
Les 10 personnes et communautés soutenues par les Marathons d’écriture 2019
JEUNES DE GRASSY NARROWS | CANADA
Dans les années 60, du mercure a contaminé les rivières près de la communauté anishinaabe de Grassy Narrows. L’inaction gouvernementale a fait en sorte que des générations ont connu des problèmes de santé et la perte de leurs traditions culturelles. Les jeunes sont déterminés à obliger le gouvernement à régler cette crise.
SARAH MARDINI ET SEÁN BINDER | GRÈCE
Il a suffi que Sarah Mardini, 24 ans, et Seán Binder, 25 ans, viennent en aide à des personnes réfugiées qui risquaient la noyade en mer pour qu’ils se retrouvent emprisonnés et accusés d’espionnage, entre autres. S’ils sont déclarés coupables, les deux bénévoles risquent 25 ans de prison... pour avoir sauvé des vies.
YASAMAN ARYANI | IRAN
Les cheveux dénoués sur les épaules, Yassaman Aryani profite de la Journée internationale des droits des femmes pour distribuer des fleurs aux passagères d’un train. Son acte de bravoure lui vaut 16 ans de prison. Elle est aujourd’hui emprisonnée dans une cellule sale et bondée, pour avoir osé défendre la liberté vestimentaire des femmes de son pays.
MARINEL SUMOOK UBALDO | PHILIPPINES
À 16 ans, Marinel Sumook a survécu au typhon meurtrier Yolanda. Depuis, elle lutte contre les conséquences désastreuses de la crise climatique et ses contrecoups sur sa communauté ainsi que toutes celles qui subissent le même sort. Aujourd’hui, elle est déterminée à inciter les gouvernements du monde entier à faire face à l’urgence.
EMIL OSTROVKO | BIÉLORUSSIE
Arrêté et sauvagement battu par la police à 17 ans, Emil Ostrovko écope de 8 ans de prison pour un délit mineur lié aux drogues. À 19 ans, en plus des mauvais traitements subis dans les institutions pénitentiaires et juvéniles, Emil n’a pas été autorisé à terminer ses études secondaires et ses plans pour aller à l’université sont anéantis.
MAGAI MATIOP NGONG | SOUDAN DU SUD
Magai Matiop Ngong n’était qu’un élève de 15 ans lorsqu’il a été condamné à mort pour meurtre après un décès découlant d’un accident, a-t-il expliqué au juge. Il n’a reçu les services d’un avocat qu’après le procès. Aujourd’hui, il est dans l’antichambre de la mort et a fait appel du jugement. Il espère être exonéré et pouvoir un jour reprendre ses études.
NASU ABDULAZIZ | NIGÉRIA
Nasu Abdelaziz menait une vie simple, jusqu’au jour où lui et 30 000 autres personnes ont été expulsées de leur agglomération par des hommes armés de fusils et de bulldozers. Blessé par balle lors de l’expulsion et condamné à vivre dans la rue, Nasu est devenu porte-parole de sa communauté. Il exige à présent le droit de vivre dans la dignité.
IBRAHIM EZZ EL-DIN | ÉGYPTE
Ibrahim Ezz El-Din, 26 ans, a été enlevé le 11 juin 2019 près de sa maison au Caire par quatre agents de sécurité habillés en civil. Pour sa famille, son sort est aujourd’hui inconnu, car la police dit ne pas le détenir. Pourtant, selon plusieurs avis, il a bel et bien été arrêté tout comme quatre des membres de l’organisation à laquelle il est lié : la Commission égyptienne pour les droits et les libertés.
JOSÉ ADRIÁN | MEXIQUE
José Adrián rentrait de l’école quand des policiers l’ont arrêté. Son délit ? Avoir croisé leur chemin alors que des jeunes venaient de s’en prendre à leur patrouille. Au commissariat, il a été suspendu par les mains et torturé. Pour être relâché, sa famille a dû injustement payer un dédommagement et le jeune Maya a aujourd’hui quitté l’école à cause du traumatisme.
YILIYASIJIANG REHEMAN | CHINE
Yiliyasijiang Reheman et sa femme enceinte Mairinisha Abuduaini étudiaient en Égypte quand, en juillet 2017, le gouvernement a arrêté 200 Ouïghours (minorité musulmane du Xinjiang). Certains se sont fait renvoyer en Chine par la force. Yiliyasijiang en fait partie et son épouse croit qu’il est maintenant enfermé dans un camp d’internement. Elle réclame sa libération.
Les Marathons d’écriture : écrire ça libère ! sont soutenus par l’Association des Libraires du Québec, la Commission scolaire de Montréal, le Conseil Central Métropolitain de la CSN, la CSQ – Écoles vertes Bruntland, Engagement Public, Regroupement des maisons de jeunes du Québec, la Table des regroupements provinciaux des organismes communautaires et bénévoles et la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI).