Amnistie internationale est solidaire des défenseures et défenseurs des droits humains engagé.e.s dans des actions de désobéissance civile pour réclamer des actions concrètes en faveur de la justice climatique
Alors que se tient une semaine mondiale de désobéissance civile pacifique organisée par le mouvement Extinction Rebellion, afin de faire valoir l’urgence d’agir vis-à-vis de la crise climatique, Amnistie internationale tient à affirmer sa solidarité envers ses militantes et militants.
Même si ces actions enfreignent les lois d’un pays, ce sont toutes des tactiques légitimes qui entrent dans le cadre des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique inscrits dans le droit international relatif aux droits humains.
Amnistie internationale invite les citoyennes et les citoyens à se mobiliser en faveur d’une action climatique qui respecte les droits humains, mais n’est pas en position de leur conseiller de s’engager ou non sur le chemin de la désobéissance civile. « Il est important que chaque personne fasse son propre choix, de manière éclairée », insiste Madame Langlois.
La crise climatique menace la survie de l’humanité, l’environnement et la réalisation de tous les droits humains pour les générations actuelles et futures. « Les militantes et les militants qui choisissent la désobéissance civile défendent pacifiquement les droits humains menacés par la crise climatique, notamment les droits à l’eau, à l’alimentation, à la santé et à un environnement sain. À ce titre, il s’agit donc de défenseur.e.s des droits humains, qui méritent d’être soutenu.e.s et défendu.e.s comme tel », affirme la directrice générale d’Amnistie internationale Canada francophone (AICF), France-Isabelle Langlois.
« Amnistie estime que les manifestations publiques et l’action directe non violente, notamment la désobéissance civile, sont des méthodes légitimes permettant aux défenseur.e.s des droits humains de faire entendre leurs motifs d’inquiétude et de faire respecter les droits », ajoute Madame Langlois
Amnistie profite de l’occasion pour rappeler que plusieurs États dans le monde ont récemment adopté de nouvelles lois qui restreignent fortement l’exercice des droits humains ou instrumentalisé la législation et les pratiques existantes pour réprimer les manifestantes et manifestants à coups d’arrestations, de poursuites et d’amendes.
La répression contre les manifestantes et militants revêt diverses formes : maintien de l’ordre agressif et recours illégal à la force contre ceux qui participent aux blocages et aux occupations, surveillance renforcée, pratiques illégales d’interpellation et de fouille, promulgation et utilisation de dispositions pénales très générales afin d’engager des poursuites pour des actions non violentes, délits mineurs traités comme des crimes passibles de sanctions pénales et civiles, mesures de contrôle de l’ordre public visant à empêcher les militants et le militantes de participer à d’autres manifestations et campagnes de diffamation les ciblant ainsi que les mouvements militants.
« Dans ce contexte, Amnistie internationale demande que les défenseur.e.s des droits humains soient reconnu.e.s et protégé.e.s et puissent agir dans un environnement sûr et porteur. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de gens qui se mobilisent avec courage contre l’injustice et les menaces que l’urgence climatique fait peser sur nous tous », conclut la directrice générale d’AICF.