Le Congrès doit faire barrage au projet du gouvernement qui compte suspendre le financement de l’OMS
En réaction à l’annonce du président américain Donald Trump, qui a déclaré que les États-Unis allaient suspendre le financement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en attendant qu’une étude soit menée pour examiner la gestion de la pandémie de COVID-19 par cet organisme, Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnistie internationale, a déclaré :
« En cherchant à détourner les critiques de la réponse apportée par son gouvernement, le président Donald Trump sape les efforts entrepris au niveau mondial pour protéger les populations contre l’une des pires crises sanitaires depuis plus d’un siècle.
« Cette crise ne pourra être résolue que grâce à un effort collectif. La COVID-19 ne s’arrête pas aux frontières et le retrait de Donald Trump fera du tort aux États-Unis comme aux autres pays qui luttent contre la pandémie. Tandis que des leaders mondiaux s’engagent à renforcer leur soutien à l’OMS, la proposition de Donald Trump de sabrer les ressources en cette période de crise va compromettre les efforts entrepris pour sauver des vies et endiguer la propagation du virus. L’OMS ne peut pas faire son travail si elle est l’otage des caprices des grandes puissances et les autres pays du globe doivent faire tout leur possible pour que cette décision irréfléchie ne freine pas la lutte contre la COVID-19.
« L’administration de Donald Trump doit immédiatement reconsidérer la décision de geler ses subventions. Le Congrès doit agir sans délai pour faire barrage aux mesures qui mettent à mal l’engagement de longue date des États-Unis envers la protection de la santé publique internationale. L’histoire jugera durement ceux qui jouent avec la vie des citoyens au profit de leurs intérêts politiques. »
Complément d’information
L’OMS est le principal organisme international doté d’un mandat visant à soutenir la santé publique mondiale. Outre son rôle clé dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, elle pilote de multiples programmes afin de prévenir, de contrôler et de soigner Ebola, la rougeole, le paludisme, le VIH et le SIDA, entre autres. Les États-Unis sont actuellement le plus gros contributeur de l’OMS.
Sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis n’ont eu de cesse de se retirer d’institutions phares des Nations unies. Depuis son entrée en fonction, ils se sont en effet retirés du Conseil des droits de l’homme, de l’agence culturelle de l’ONU (UNESCO) et de l’accord mondial visant à lutter contre le dérèglement climatique.
En savoir plus :
Face à la COVID-19, les Amériques à la croisée des chemins (Recherche, 24 mars 2020)
https://www.amnesty.org/fr/latest/research/2020/03/americas-at-a-crossroads-in-response-to-covid19/
Pour plus d’information, veuillez contacter :
Khoudia Ndiaye | Directrice des communications et stratégies
kndiaye@amnistie.ca | 514 766-9766 poste 5230
@ndiayek_