• 6 avr 2020
  • Bahreïn
  • Communiqué de presse

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, il faut libérer les militant·e·s pacifiques

Il faut que les autorités bahreïnites libèrent immédiatement les militant·e·s pacifiques, en ce moment où la propagation du COVID-19 suscite des inquiétudes croissantes, ont déclaré Amnistie internationale et une coalition de groupes de défense des droits humains le 6 avril 2020.

Dans un nouveau communiqué conjoint, Amnistie internationale et 19 autres groupes ont salué les libérations récentes de détenu·e·s dans le pays, tout en appelant à la remise en liberté des responsables de l’opposition, des militant·e·s et des journalistes qui demeurent derrière les barreaux.

« La libération de nombreux détenu·e·s à Bahreïn est évidemment un soulagement bienvenu, en ce moment où la propagation du COVID-19 dans le pays suscite des préoccupations croissantes, a déclaré Lynn Maalouf, directrice de la recherche sur le Moyen-Orient à Amnistie internationale.

« Néanmoins, il faut que les autorités libèrent sans tarder les personnes qui n’auraient jamais dû être en prison, à savoir les prisonniers et prisonnières d’opinion qui sont encore détenus uniquement pour avoir exercé de manière pacifique leur droit à la liberté d’expression et d’autres droits humains.

« Elles doivent aussi envisager de libérer les détenu·e·s âgés et ceux présentant des problèmes médicaux, qui risquent fortement de contracter le COVID-19. »

Le 17 mars, Bahreïn a annoncé la libération de 1 486 détenu·e·s, dont 901 ont été graciés par le roi pour « raisons humanitaires ». Les 585 restants se sont vu infliger des peines sans privation de liberté. Jusqu’à présent, les libérations excluent les responsables de l’opposition, les militant·e·s et les défenseur·e·s des droits humains – dont beaucoup sont âgés, avec pour certains des problèmes médicaux sous-jacents.

Complément d’information

Les conditions de détention dans les prisons surpeuplées de Bahreïn accroissent considérablement le risque de propagation du COVID-19. Amnistie internationale, Human Rights Watch et les Nations unies ont déjà exprimé leurs inquiétudes quant au fait que les autorités ne fournissaient toujours pas de soins médicaux adéquats dans les prisons.

Les signataires de la déclaration conjointe sont les suivants : Americans for Democracy and Human Rights in Bahrain, Amnistie internationale, Institut de Bahreïn pour les droits et la démocratie, Centre européen pour la démocratie et les droits de l’homme, Réseau mondial d’action juridique, Centre du Golfe pour les droits humains, Service international pour les droits de l’homme, Human Rights First et Human Rights Watch.

 

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