L’homicide d’une défenseure des droits humains souligne la nécessité de protéger les civils
La mort de l’éminente défenseure des droits humains canado-somalienne Almaas Elman, abattue à Mogadiscio le 20 novembre 2019, met en évidence les risques encourus par les militant·e·s en Somalie et souligne que les autorités doivent assurer la sécurité des civils, a déclaré Amnistie Internationale.
Almaas a été touchée par une balle alors qu’elle se trouvait à bord d’une voiture dans le complexe de Halane à Mogadiscio, la capitale. Elle a succombé à ses blessures à l’hôpital. Les circonstances de son homicide n’ont pas encore été élucidées.
« Nous présentons nos sincères condoléances à la famille d’Almaas et à l’ensemble de la communauté des droits humains en Somalie, qui continue de combattre l’injustice et de faire pression en faveur du respect des droits humains malgré les risques, a déclaré Seif Magango, directeur adjoint du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International.
« Les autorités ont lancé une enquête sur l’homicide d’Almaas mais elles doivent veiller à ce qu’elle soit impartiale, approfondie et efficace et à ce que tous les responsables présumés soient traduits en justice dans le cadre d’un procès équitable. Il faut également qu’elles rendent les conclusions publiques dès l’achèvement des investigations. »
Almaas était une militante remarquable et dévouée. Elle œuvrait à la justice sociale, aux droits des femmes et à la réhabilitation des enfants victimes du conflit en Somalie. Par ailleurs, elle était associée au Centre Elman pour la paix, une organisation promouvant la paix dans le pays. Sa sœur, Ilwad Elman, figurait parmi les candidat·e·s au prix Nobel de la paix en 2019 pour son travail en faveur de la paix en Somalie.
Son père, Elman Ali Ahmed, également militant pour la paix, a été assassiné en 1996 à Mogadiscio en raison de ses activités.