• 23 mai 2019
  • Russie
  • Communiqué de presse

Peine d’emprisonnement confirmée pour un prisonnier d’opinion danois détenu en raison de sa religion

En réaction à la décision d’une juridiction d’appel russe de confirmer la peine de six ans d’emprisonnement prononcée contre Dennis Christensen, prisonnier d’opinion et témoin de Jéhovah originaire du Danemark, Natalia Priloutskaïa, chercheuse sur la Russie à Amnistie internationale, a déclaré :

« La décision des autorités russes de confirmer cette condamnation est un affront au droit à la liberté de religion et d’association. Les autorités ont manqué l’occasion d’effacer la terrible injustice subie par Dennis Christensen, qui a été jeté derrière les barreaux uniquement pour avoir exercé son droit à la liberté de religion et d’expression pacifique des convictions. Dennis Christensen doit être libéré immédiatement et sans condition.

« Pour les dizaines de témoins de Jéhovah faisant l’objet de poursuites en Russie aux termes de la législation abominable relative à la lutte contre l’extrémisme, cette décision envoie un message dur en leur indiquant que les représailles vont continuer et qu’ils peuvent s’attendre à bien pire encore. » 

Complément d’information

Le 23 mai, le tribunal régional d’Oriol a confirmé une décision prononcée en février par le tribunal du district de Jeleznodorojnyi, à Oriol, condamnant Dennis Christensen à six ans de détention dans une colonie pénitentiaire pour avoir « géré les activités d’une organisation extrémiste ». Depuis sa condamnation, plus de 115 témoins de Jéhovah ont vu leur domicile perquisitionné et 74 procédures pénales ont été engagées contre des témoins de Jéhovah en Russie. Au total, ce sont maintenant 188 témoins de Jéhovah qui font l’objet d’une enquête dans le pays.

En avril 2017, la Cour suprême de Russie a statué en faveur de la fermeture de la congrégation des témoins de Jéhovah en Russie, de la cessation de ses activités et de la saisie de ses biens, en la qualifiant d’« extrémiste ». Amnistie internationale estime que cette décision bafoue le droit à la liberté de religion.