Libération de prisonniers et prisonnières d’opinion, un premier pas en faveur des droits humains
En réaction à la grâce présidentielle accordée le 13 février 2019 au soir à quelque 700 personnes, dont beaucoup sont détenues uniquement pour avoir exprimé leurs opinions politiques ou participé à des manifestations pacifiques entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2018 en République démocratique du Congo (RDC), Sarah Jackson, directrice adjointe du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnistie internationale, a déclaré :
« La décision du président Félix Tshisekedi de gracier des prisonniers et prisonnières d’opinion, ainsi que d’autres personnes détenues arbitrairement, doit être saluée ; elle constitue une étape cruciale dans la restauration des droits humains en RDC. Elle doit maintenant être suivie d’une libération immédiate et inconditionnelle.
« Le président tiendra ainsi sa promesse de libérer des militant·e·s politiques [de l’opposition] au cours de ses 100 premiers jours à la tête de l’État, mais son gouvernement doit aller plus loin et garantir que personne ne soit arrêté, détenu ou poursuivi simplement pour avoir exprimé son opinion ou exercé ses droits humains de manière pacifique.
« Il reste beaucoup à faire pour améliorer la situation déplorable du pays en matière de droits humains. Il est essentiel que les responsables présumés de violations des droits humains en RDC soient amenés à rendre des comptes et que les victimes obtiennent dûment réparation. »
En février 2019, le secrétaire général d’Amnistie internationale, Kumi Naidoo, a écrit à Félix Tshisekedi pour l’appeler à prendre des mesures rapides afin d’améliorer l’épouvantable situation des droits humains dans le pays ; il lui a présenté une proposition en 10 points qui permettrait d’obtenir des résultats au cours des 100 premiers jours du mandat présidentiel.