Il faut que l’État et les forces de l’ONU stoppent la vague d’homicides à Beni
En réaction à l’homicide d’au moins 70 civils au cours des semaines du 11 et du 18 novembre dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), Seif Magango, directeur adjoint du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnistie internationale, a déclaré :
« Il est scandaleux que des civils meurent jour après jour et que la police locale et les casques bleus de l’Organisation des Nations unies (ONU) postés à proximité n’interviennent pas. Il est grand temps que toutes les entités chargées de protéger les civils en RDC, y compris la mission des Nations unies, prennent des mesures pour remplir leur mandat et faire cesser les homicides.
« Actuellement, les forces de sécurité et les casques bleus manquent totalement à leur obligation de protéger les personnes vivant à Beni et ailleurs dans le pays. »
Complément d’information
Plus de 2 000 civils ont été tués à Beni dans des attaques menées par des groupes armés ces cinq dernières années. Ces attaques se caractérisent pas des enlèvements, des viols, des pillages et d’autres atteintes aux droits humains.
La colère de la population face à l’absence de protection de la part des autorités congolaises et des casques bleus a déclenché une vague de manifestations quotidiennes la semaine du 18 novembre dans plusieurs villes, notamment à Beni, Butembo et Goma. La police a eu recours à une force excessive pour mettre fin à ces rassemblements. Elle a, par exemple, utilisé des munitions réelles et tué un manifestant à Beni le 25 novembre au matin.