Des dirigeants de la société civile sont la cible de la répression post-électorale
En réaction à l’arrestation arbitraire pour des accusations de fraude de deux figures majeures impliquées dans l’organisation des manifestations post-électorales au Malawi, Muleya Mwananyanda, directrice adjointe pour l’Afrique australe à Amnistie internationale, a déclaré :
« Ces accusations sont un stratagème destiné à harceler et intimider les deux militants et à les obliger à mettre fin aux manifestations post-électorales en cours.
« Les autorités du Malawi doivent les libérer immédiatement et sans condition et cesser de réprimer les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association.
« Organiser des manifestations pacifiques et y participer n’est pas un crime. Les autorités doivent cesser de prendre pour cibles les voix dissidentes et d’utiliser des accusations à caractère politique pour étouffer les opinions divergentes. Les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association doivent être pleinement respectés, protégés, promus et réalisés au Malawi. »
Complément d’information
La police a arrêté Gift Trapence, vice-président de la Coalition des défenseurs des droits humains, et McDonald Sembereka, membre de cette coalition, le 9 juillet, après plusieurs jours de manifestations dans le sillage de l’élection controversée qui s’est tenue le 21 mai.
Les manifestants demandent la démission de la présidente de la Commission électorale du Malawi, Jane Ansah, l’accusant d’avoir mal géré ce scrutin.
Les principales villes du pays, comme Lilongwe, Blantyre, Mzuzu et Rumphi, sont le théâtre de manifestations post-électorales depuis que les résultats de cette élection controversée ont été rendus publics en mai. Le président Peter Mutharika a dénigré les manifestants en les traitant de personnes fermement décidées à faire du Malawi un « État sans foi ni loi ».