Les Principes d’Abidjan sur le droit à l’éducation, historiques, sont présentés jeudi 21 mars
Nairobi, Kenya, 21 mars 2019 – Le texte final des Principes d’Abidjan sur les obligations relatives aux droits humains qui incombent aux États, à savoir assurer un enseignement public et réglementer la participation du secteur privé dans le domaine de l’éducation, sera présenté jeudi 21 mars 2019, à l’hôtel The Heron Portico, à Nairobi, au Kenya, de 7h30 à 9h30 (TU +3).
Le texte final des Principes d’Abidjan est disponible pour les médias à l’adresse suivante : www.abidjanprinciple.org/media.
Les Principes d’Abidjan sont le nouveau point de référence pour comprendre le droit à l’éducation et éclairer les politiques en la matière. Ils décomposent et compilent les obligations existantes qui incombent aux États au titre du droit international relatif aux droits humains de fournir un enseignement public de qualité et de réglementer la participation du secteur privé à l’éducation.
Les Principes d’Abidjan sont rendus publics à la suite de leur adoption par des experts en droits humains à Abidjan, en Côte d’Ivoire. En effet, le 13 février 2019, après trois années de consultations, de documentation et de rédaction, 20 experts en droits humains du monde entier se sont réunis pour débattre du texte des Principes d’Abidjan et le finaliser. Ce texte, adopté en présence de la ministre de l’Éducation de la Côte d’Ivoire Kandia Camara, sera rendu public le 21 mars, une fois les dernières corrections apportées.
Les Principes d’Abidjan seront disponibles pour tous le 21 mars lors de l’événement de lancement et consultables à l’adresse suivante : www.abidjanprinciples.org/fr/principles. Ils seront diffusés dans leurs deux langues d’adoption, l’anglais et le français. Par la suite, des commentaires et des ressources clés les accompagneront et seront traduits dans d’autres langues.
La rédaction des Principes d’Abidjan a été dirigée par un Comité de rédaction composé de neuf experts de renommée internationale. Quinze autres experts, présents à Abidjan, sont signataires de ce texte et des dizaines d’autres spécialistes des droits humains ayant participé à sa rédaction devraient le signer dans les jours à venir.
Un secrétariat composé d’Amnistie internationale, d’Equal Education Law Centre, de l’Initiative mondiale pour les droits économiques, sociaux et culturels, de l’Initiative pour les droits sociaux et économiques et de l’Initiative pour le droit à l’éducation a relayé le processus de consultation.
Après leur publication, les Principes d’Abidjan seront ouverts à l’approbation d’organisations de la société civile et d’autres parties prenantes.
Une série d’événements de lancement et de présentations des Principes d’Abidjan sont programmés tout au long de l’année 2019. Parmi les prochains événements citons un panel lors des Réunions de printemps de la Banque mondiale le 11 avril à Washington D.C., aux États-Unis, ainsi que des présentations lors de la Conférence de la Comparative and International Education Society (CIES) le 16 avril, à San Francisco, aux États-Unis.
D’autres événements internationaux seront annoncés.
Déclarations de membres du Comité de rédaction
Professeur Ann Skelton, d’Afrique du Sud, présidente du Comité de rédaction, membre du Comité des droits de l’enfant de l’ONU et chaire UNESCO pour le droit de l'éducation en Afrique, a déclaré : « C’est avec un grand enthousiasme que nous présentons le texte final des Principes d’Abidjan aujourd’hui. C’est un texte fondamental, car pour la première fois il fournit un cadre juridique rigoureux et global en vue de faire face à l’une des questions décisives dans les politiques d’éducation actuelles : le rôle de l’État et des acteurs privés. »
Jayna Kothari, d’Inde, conseillère juridique auprès de la Haute cour du Karnataka et de la Cour suprême indienne, a déclaré : « En un sens, le travail fondamental ne fait que commencer au moment où nous transposons les principes d’Abidjan de la théorie à la pratique. Nous œuvrerons à les faire appliquer, que ce soit grâce à un soutien technique ou des actions en justice. C’est particulièrement pertinent dans la région Asie-Pacifique, où l’essor débridé des écoles privées engendre une discrimination néfaste et des divisions sociales. »
Dr Magdalena Sepúlveda, du Chili, ancienne rapporteuse spéciale des Nations Unies, a déclaré : « Les systèmes d’éducation équitables sont la clé du développement durable et les Principes d’Abidjan nous offrent le moyen d’y parvenir. Nous espérons que ces principes formeront le socle de la politique des États en matière d’éducation et fourniront aux défenseurs des droits humains les outils nécessaires pour promouvoir la prestation d’un enseignement public de qualité. »
Professeur Aoife Nolan, d’Irlande, membre du Comité européen des droits sociaux du Conseil de l'Europe, a déclaré : « Les Principes d’Abidjan sont le cadre légal dont nous avions tant besoin. En ces temps d’austérité et de coupes budgétaires, la privatisation est une option séduisante pour les gouvernements, mais ils doivent comprendre qu’ils ont des obligations à tenir. Il est essentiel de disposer d’un cadre clair en matière de droits humains qui garantisse la protection de la dignité humaine en toutes circonstances. »