La détention d’un homme politique du Cachemire est un « abus flagrant de la loi »
En réaction au placement en détention de Farooq Abdullah, ancien Premier ministre de l’État de Jammu-et-Cachemire, au titre de la Loi relative à la sécurité publique, un texte répressif en vigueur dans cet État, le directeur d’Amnistie internationale Inde, Aakar Patel, a déclaré :
« L’utilisation de la Loi relative à la sécurité publique contre Farooq Abdullah est un abus flagrant de la loi par les autorités indiennes et la dernière en date d’une série de violations des droits humains au Cachemire, où la population subit une coupure des communications depuis le 5 août.
« Le recours persistant à des lois draconiennes contre les dissidents politiques, malgré les promesses de changement, signale l’intention malhonnête du gouvernement indien. Des milliers de responsables politiques, de militants et de journalistes continuent d’être muselés au moyen des lois relatives à la détention administrative. »
Complément d’information
Une ordonnance de placement en détention a été prononcée à l’encontre de Farooq Abdullah, qui serait assigné à domicile depuis le 5 août pour « trouble à l’ordre public » en vertu de la Loi relative à la sécurité publique.
Cette loi est depuis longtemps utilisée abusivement dans l’État de Jammu-et-Cachemire. Dans son récent rapport intitulé ‘Tyranny of a Lawless Law: Detention without Charge or Trial under the Jammu and Kashmir Public Safety Act’, Amnistie internationale Inde explique en détail comment l’utilisation sans discernement de la Loi relative à la sécurité publique a permis aux autorités indiennes de contourner la justice pénale et de mettre à mal l’obligation de rendre des comptes, la transparence et le respect des droits humains.