Un projet de loi sur l’extradition représente une grave menace pour les droits humains
Le projet de loi sur l’extradition menace directement les droits humains à Hong Kong et doit donc être abandonné, déclarent Amnistie internationale, Human Rights Watch, Human Rights Monitor et plus de 60 autres ONG dans une lettre ouverte adressée à Carrie Lam, la cheffe de l'exécutif de Hong Kong, le 6 juin.
Cette lettre ouverte est disponible en chinois et en anglais.
Dimanche, des centaines de milliers de personnes vont probablement descendre dans la rue pour demander au gouvernement d’abandonner le projet de loi qui prévoit d’autoriser l’extradition de toute personne se trouvant sur le territoire de Hong Kong vers la Chine continentale, où il n’existe pas de garanties véritables et efficaces en ce qui concerne le respect des droits humains.
Man-Kei Tam, directeur d’Amnistie internationale Hong Kong, a lancé une mise en garde :
« Si elles sont promulguées, ces dispositions permettront aux autorités de la Chine continentale de cibler les dissident·e·s, les militant·e·s des droits humains, les journalistes, les employé·e·s des ONG et n’importe qui d’autre à Hong Kong, tout comme elles le font sur leur propre territoire.
« Nous demandons au gouvernement de Hong Kong d’annuler ce dangereux projet de loi sur l’extradition. Ces dispositions visent à remettre des suspects à la justice de la Chine continentale qui n’offre aucune protection contre les poursuites engagées pour des motifs politiques par les autorités et qui est marquée par le recours à la torture et à d’autres mauvais traitements, aux aveux forcés, aux procès iniques, et par l’absence de recours effectifs. »
La semaine prochaine, les député·e·s doivent débattre de ce projet de loi sans avoir la possibilité de l’examiner de façon exhaustive, le gouvernement ayant contourné la procédure régulière pour accélérer son adoption.