Des militant·e·s pro-démocratie arrêtés dans le cadre d’une scandaleuse offensive contre la liberté d'expression
Réagissant à l’arrestation, à Hong Kong, des militant·e·s pro-démocratie Joshua Wong et Agnes Chow vendredi matin et du militant pro-indépendance Andy Chan jeudi soir, Man-kei Tam, directeur d’Amnistie internationale Hong Kong, a déclaré :
« Les absurdes descentes de police qui ont eu lieu à l’aube pour arrêter Agnes Chow et Joshua Wong constituent une scandaleuse offensive contre les droits à la liberté d'expression et de réunion pacifique.
« Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, nous avons observé des stratégies d’intimidation venant tout droit de Pékin : les organisateurs de manifestation pro-démocratie ont été attaqués par des malfrats, d’éminents militants ont été interpellés à leur domicile ou dans la rue et arrêtés, et une importante manifestation prévue pour samedi a été interdite.
Complément d’information
Vendredi matin, la police a arrêté Joshua Wong et Agnes Chow, du parti pro-démocratie Demosisto. La police a poussé Joshua Wong dans une camionnette banalisée alors qu’il allait prendre le métro, selon Demosisto. Il a été arrêté au motif qu’il est soupçonné d’avoir provoqué et organisé un rassemblement illégal et d’y avoir participé, selon des informations diffusées par des médias.
Agnes Chow a été arrêtée à son domicile parce qu’elle aurait provoqué un rassemblement illégal et y aurait participé. Ces accusations concernent une manifestation qui a eu lieu le 21 juin devant le quartier général de la police à Hong Kong.
Andy Chan, chef de file du Parti national de Hong Kong (PNHK), a été arrêté jeudi soir à l’aéroport de Hong Kong. Il est soupçonné d’avoir participé à une émeute et agressé un policier. Le gouvernement de Hong Kong a interdit les activités du PNHK en septembre 2018 « dans l’intérêt de la sûreté nationale » et de la sécurité publique.
Jeudi, Jimmy Sham, organisateur de grandes manifestations pacifiques pro-démocratie qui ont récemment eu lieu à Hong Kong, a été attaqué par des hommes masqués qui ont brandi une batte de baseball et un gros couteau.
La police a interdit un grand rassemblement prévu pour samedi, devant marquer le cinquième anniversaire du rejet par Pékin d’un véritable suffrage universel pour l’élection du/de la dirigeant·e de Hong Kong. Le recours engagé contre cette interdiction par les organisateurs de la manifestation a été rejeté vendredi.