• 9 avr 2019
  • Émirats arabes unis
  • Communiqué de presse

Les charges retenues contre une Britannique détenue en raison d’une publication sur Facebook doivent être abandonnées

Réagissant aux poursuites dont fait l’objet Laleh Shahravesh, une femme britannique qui aurait été détenue à Doubaï pour des accusations de diffamation en raison d’une publication sur Facebook à son nom qualifiant la nouvelle compagne de son ex-mari de « cheval », Devin Kenney, chercheur sur les pays du Golfe à Amnistie internationale, a déclaré :

« Toutes les charges portées dans le cadre de l’affaire absurde de Laleh Shahravesh doivent être abandonnées.

« Laleh Shahravesh est, d’après nos informations, poursuivie au titre de la loi émirienne relative à la cybercriminalité, l’une des lois utilisées pour étouffer de manière injustifiée la liberté d’expression dans le pays.

« La loi relative à la cybercriminalité a été utilisée pour réduire de nombreuses personnes au silence aux Émirats arabes unis, notamment Ahmed Mansoor, un défenseur des droits humains respecté condamné à une peine de dix ans d’emprisonnement l’année dernière pour des commentaires publiés sur Internet.

« Les autorités émiriennes ont fait de la loi relative à la cybercriminalité un instrument de répression, notamment en l’utilisant contre de nombreux prisonniers d’opinion dans le cadre de la répression menée depuis 2011. »

Les dispositions juridiques invoquées contre Laleh Shahravesh seraient celles de l’article 20 du décret législatif fédéral n° 5 des Émirats arabes unis (2012), qui prévoit une peine d’emprisonnement et/ou une amende d’un montant minimum de 250 000 dirhams pour « quiconque insulte une autre personne » en ligne ou tourne une personne en « ridicule ».

Arrêtée alors qu’elle se rendait à l’enterrement de son ex-mari

D’après les informations des médias, Laleh Shahravesh a été arrêtée à l’aéroport de Doubaï, après avoir pris l’avion pour assister à l’enterrement de son ex-mari. Les poursuites engagées contre elle porteraient sur deux commentaires qu’elle aurait publiés sur Facebook en 2016, alors qu’elle était au Royaume-Uni.