• 1 oct 2019
  • Bulgarie
  • Communiqué de presse

La menace de dissoudre une organisation de défense des droits humains est une manœuvre visant à faire taire les critiques

En réaction aux informations selon lesquelles le Comité Helsinki de Bulgarie (BHC), la plus grande organisation de défense des droits humains de Bulgarie, est menacé de dissolution, un parti de la coalition au pouvoir l’ayant accusé d’« activités ouvertement anti-bulgares », Massimo Moratti, directeur adjoint pour l’Europe à Amnistie internationale, a déclaré :

« Il s’agit d’une manœuvre inédite des autorités bulgares pour réduire au silence des voix indépendantes et critiques. En tant que membre de l’Union européenne, la Bulgarie est tenue de respecter l’état de droit et nous attendons du procureur général qu’il rejette catégoriquement cette demande de dissolution.

« Le Comité Helsinki de Bulgarie est l’organisation de défense des droits humains la plus respectée en Bulgarie. Son travail, qui consiste à fournir un renforcement des capacités aux juges et aux procureurs et des services juridiques aux citoyens qui en ont besoin, est crucial. Les tentatives visant à révoquer son enregistrement en raison de ce travail sont une attaque directe contre la liberté d’expression. »

Complément d’information

Le 30 septembre, le parti politique VMRO-BND a adressé un courrier au procureur général de Bulgarie lui demandant de révoquer l’enregistrement du Comité Helsinki de Bulgarie.

Il a fait valoir que les activités du Comité, notamment l’organisation de séminaires destinés aux procureurs et aux juges, et la représentation de clients devant la Cour européenne des droits de l’homme et les tribunaux nationaux, constituaient une ingérence dans l’indépendance de la justice.