• 5 déc 2018
  • Népal
  • Communiqué de presse

Les autorités doivent immédiatement libérer les militants d’Amnistie internationale

Les autorités népalaises doivent libérer immédiatement et sans condition les membres et les sympathisants d’Amnistie internationale Népal qui ont été arrêtés parce qu’ils ont manifesté devant l’ambassade d’Inde ce matin, a déclaré Amnistie internationale le 5 décembre.

Trente personnes au moins – dont des membres du personnel et du bureau d’Amnistie internationale Népal, ainsi que des sympathisants – ont été arrêtées alors qu’elles protestaient contre la répression exercée par le gouvernement indien contre la société civile, notamment les descentes effectuées dans les locaux d’Amnistie internationale Inde et les tentatives visant à mettre fin à ses activités de campagne dans le pays.

« Nous demandons que nos collègues soient libérés immédiatement et sans condition. La stratégie de répression des autorités népalaises est précisément celle contre laquelle les sympathisants d’Amnistie internationale protestaient. Ils étaient là pour exprimer leur solidarité avec leurs collègues en Inde et pour appeler le gouvernement indien à mettre fin à la répression qu’il exerce contre les droits humains. En violant le droit de ces personnes à la liberté de réunion pacifique, les autorités népalaises montrent que les droits humains sont également en danger au Népal, a déclaré Biraj Patnaik, directeur pour l’Asie du Sud à Amnistie internationale.

Complément d’information

Le mouvement mondial Amnistie internationale demande au gouvernement indien de mettre fin à la répression des droits humains.

Le 25 octobre, Amnistie internationale Inde est devenue la cible principale de l’attaque menée par le gouvernement contre la société civile, avec la descente menée dans les locaux de l’organisation à Bangalore par la Direction de la répression des fraudes, un organe d'investigations financières. Les comptes bancaires d’Amnistie internationale Inde ont été gelés. Par la suite, le ministère de l’Intérieur a également effectué une descente dans les bureaux d’Amnistie internationale Inde.

Ces opérations brutales qui interviennent dans le sillage de mesures similaires prises contre Greenpeace Inde en octobre, visent à réduire davantage encore l’espace civique et à empêcher le travail de campagne essentiel que mènent ces deux organisations pour la défense des droits humains et de l’environnement.