Amnistie internationale Irlande salue la décision du gouvernement d'organiser un référendum sur le 8e amendement
Dublin – Amnistie internationale salue la décision du gouvernement prise lors du conseil des ministres du 29 janvier de programmer un référendum sur le 8e amendement inscrit dans la Constitution. Le gouvernement s’est entendu sur une formulation qui abroge dans les faits le 8e amendement. Il a adopté la recommandation du procureur général au sujet de l’intégration d’une clause permettant de fournir une plus grande sécurité juridique à l'Oireachtas (Parlement bicaméral) pour légiférer sur l'interruption volontaire de grossesse. Il a été convenu que le ministre de la Santé prépare le texte de loi dans le droit fil des recommandations du Comité mixte de l'Oireachtas sur l'accès à l'avortement, qui prévoit un accès « sur demande » jusqu’à 12 semaines de grossesse.
« Nous nous réjouissons du soutien apporté par le gouvernement à une législation qui s’appuie sur un modèle d'accès à l'avortement sur demande au cours des 12 premières semaines de grossesse, ou plus dans des circonstances spécifiques. C'est un nouveau signe de la volonté politique de mettre l'autonomie du corps des femmes et des jeunes filles au cœur des réformes de la loi sur l'avortement. Nous saluons également le soutien personnel qu'a manifesté le Taoiseach (Premier ministre) à l’égard de ce modèle législatif, qu'il a qualifié de meilleur moyen de garantir un accès effectif à ce service de santé.
« Nous accueillons favorablement la décision du gouvernement d'organiser un référendum en mai 2018. Nous sommes à l'aube d'une occasion unique de mettre nos voix et nos votes au service de la défense des droits humains et de l'égalité des femmes et des jeunes filles. Notre pays est différent de celui qui a voté en faveur du 8e amendement en 1983. Pour beaucoup d'entre nous, ce sera la première fois que nous aurons notre mot à dire sur ce sujet important – l'occasion de façonner une société dont les lois font écho à nos valeurs d'attention, de compassion et de respect, de dire clairement quel type de société nous souhaitons. Une Irlande se dessine où les femmes contrôlent leur propre vie en matière de procréation.
« Il est essentiel que les citoyens aient accès aux informations nécessaires pour faire un choix éclairé lors du prochain référendum. En témoigne ce qui s’est passé au sein du Comité mixte de l'Oireachtas et de l'Assemblée des citoyens lorsque les preuves d'experts et la raison l'ont emporté sur la désinformation et l'idéologie. Lorsque les citoyens ont connaissance des faits, placer la santé et l'autonomie des femmes au cœur de la loi sur l'avortement leur apparaît comme la réponse logique et empathique », a déclaré Colm O'Gorman, directeur d'Amnistie internationale Irlande.