• 25 nov 2025
  • International
  • Communiqué de presse

Monde. Plus de 170 000 personnes soutiennent la pétition mondiale appelant TikTok à corriger ses aspects toxiques et addictifs

Mardi 25 novembre, quatre jeunes militant·e·s des droits numériques venus d’Irlande, d’Argentine et de France livreront une pétition au siège de TikTok à Dublin, en Irlande, pour demander que l’entreprise corrige ses aspects toxiques et addictifs qui exposent des enfants et des jeunes à des contenus nuisibles. 

Cette pétition, intitulée « Rendez TikTok plus sûre pour les enfants et les jeunes » a déjà été signée par plus de 170 260 personnes dans le monde et sera remise par les Irlandaises Mary Kate Harten et Trinity Kendi, l’Argentine Abril Perazzini et le Français Noé Hamon. 

Elle met en avant les dangers des fonctionnalités de la plateforme qui font primer l’engagement des utilisateurs et utilisatrices sur leur sécurité. 

« Ces signatures reflètent une attente mondiale pour que TikTok remplace son modèle commercial actuel d’application conçue pour être addictive par celui d’une application conçue pour être sûre. Sa conception toxique a porté préjudice à des mineur·e·s dans de nombreuses régions du monde, a déclaré Zahra Asif Razvi, chargée de campagne à Amnistie internationale. 

« TikTok doit rendre sa plateforme plus sûre pour que les enfants et les jeunes puissent échanger entre eux, apprendre et accéder à des informations sans être exposés à des dangers. » 

Les recherches menées par Amnistie internationale ont montré que le modèle commercial de TikTok privilégie l’engagement des utilisateurs et utilisatrices pour conserver leur attention et collecter toujours plus de données personnelles afin de cibler la publicité. 

L’organisation a également constaté à plusieurs reprises que le fil d’actualité « Pour toi » de TikTok, peut pousser les enfants et les jeunes dans un cycle de contenus relatifs à la dépression, à l’automutilation et au suicide. Les jeunes Français interrogés dans le cadre des récentes recherches d’Amnistie internationale ont déclaré que TikTok leur proposait des séries de vidéos normalisant et encourageant même l’automutilation et le suicide après qu’ils avaient consulté des contenus liés à la santé mentale. Les parents d’enfants décédés par suicide ont décrit l’horreur qu’ils ont ressentie en découvrant les contenus que TikTok avait proposés à leurs enfants. 

En 2023, Amnistie internationale a publié deux rapports soulignant que le système de recommandation de TikTok et ses pratiques intrusives de collecte de données amplifiaient les contenus sur la dépression et le suicide qui risquaient de mettre en danger les jeunes utilisateurs et utilisatrices de la plateforme ayant des problèmes de santé mentale. Malgré les mesures d’atténuation des risques annoncées par TikTok depuis 2024, la plateforme continue d’exposer les utilisateurs et utilisatrices vulnérables à des contenus qui normalisent l’automutilation, le désespoir et les idées suicidaires.