• 12 Juil 2024
  • Bélarus
  • Communiqué de presse

Bélarus. Le lauréat du prix Nobel Ales Bialiatski doit être libéré, des informations faisant état d’une détérioration de son état de santé

Alors que cela fera trois ans, le 14 juillet, qu’Ales Bialiatski, lauréat du prix Nobel de la paix et président du Centre des droits humains Viasna, est incarcéré, des informations font état de la rapide dégradation de son état de santé. En réaction, Marie Struthers, directrice du programme Europe de l’Est et Asie centrale à Amnistie internationale, a déclaré :

« Alors que nous nous préparons à marquer le troisième anniversaire de la détention d’Ales Bialiatski et de ses collègues, nous restons vivement préoccupés par leur santé. Nous exigeons une fois de plus leur libération immédiate et inconditionnelle et demandons instamment qu’ils aient accès à des soins de santé adéquats, et puissent communiquer avec leurs avocats et leurs proches. »

Début mai 2023, Ales Bialiatski a été transféré dans la colonie pénitentiaire n° 9 à Horki. L’administration de la colonie a refusé d’accepter des colis contenant des fournitures médicales envoyées par ses proches, mettant en danger sa santé, déjà affectée par une précédente incarcération à caractère politique.

« Ales Bialiatski et ses collègues ont été pris pour cibles parce qu’ils ont exercé leurs droits à la liberté d’expression et d’association, et réalisé un travail essentiel en vue de protéger les droits fondamentaux. Les allégations de contrebande et les accusations de financement d’activités qui perturberaient l’ordre public sont infondées et leurs condamnations constituent une grave erreur judiciaire. Leur maintien en détention n’est rien d’autre qu’un abus flagrant du système judiciaire pénal, visant à étouffer la dissidence et à réprimer la société civile au Bélarus. »

Complément d’information

Ales Bialiatski a été arrêté le 14 juillet 2021, avec le vice-président de Viasna, Valentin Stefanovitch, et l’avocat de Viasna, Uladzimir Labkovich. Les trois hommes ont été poursuivis dans le cadre de leur travail visant à recenser les atteintes généralisées commises par les autorités bélarussiennes pendant et après les manifestations pacifiques massives de 2020 contre les résultats largement contestés de l’élection présidentielle. Viasna, la plus grande organisation de défense des droits humains du pays, a joué un rôle déterminant s’agissant de dénoncer la répression sévère du gouvernement et de recueillir des informations à ce sujet, et a permis de mettre en évidence des cas d’arrestations arbitraires, de torture, de mauvais traitements et de procès iniques.

Pour en savoir plus sur leur cas, veuillez cliquer ici