Non à la répression en Iran : manifestons notre soutien au peuple iranien
Alors que les autorités iraniennes ont déjà procédé à l’exécution de 4 personnes en lien avec les manifestations, au moins 20 autres personnes, dont 3 enfants, risquent le même sort. Depuis septembre, plus de 300 personnes ont perdu la vie pendant les manifestations. On compte aussi de nombreuses arrestations arbitraires et des actes de torture. Afin de dénoncer la répression sanglante dont sont victimes les Iraniennes et les Iraniens, Amnistie internationale Canada francophone et le collectif Femme, Vie, Liberté – MTL appellent à se mobiliser lors d’un grand rassemblement organisé le samedi 4 février prochain à Montréal.
Porter la voix du peuple iranien
Malgré l’horreur et la brutalité du régime, le peuple iranien reste debout et continue de descendre dans la rue, avec courage et détermination, pour défendre sa liberté et revendiquer le respect des droits humains. La mobilisation de tou·te·s à travers le monde est indispensable pour dénoncer les exécutions, les détentions arbitraires, la torture et les mauvais traitements, mais aussi, et en définitif, faire plier le régime. Le 4 février prochain, soyons donc le plus nombreux·euses possible pour manifester notre soutien au peuple iranien et exiger la fin de la répression.
Soyons à leurs côtés !
Quand ? Samedi 4 février 2023, à 13h
Lieu de rendez-vous ? Parc Jeanne-Mance (devant la statue George-Étienne Cartier)
Fin de la marche ? Place des Festivals
« En appui à la lutte des femmes, tout l'Iran s'est levé. Aujourd'hui, l'Iran est rendu à un point de non-retour, ni repli, ni réforme, ne sont désormais des options valables. Et ce peuple a besoin de voir que vous aussi vous les appuyez dans sa quête pour la liberté » explique Nimâ Machouf du collectif Femme, Vie, Liberté – MTL.
« Il est urgent de mettre fin à cette folie meurtrière, à ce régime meurtrier et l’ensemble de la communauté internationale doit se mobiliser pour empêcher de nouvelles exécutions et en finir non seulement avec la répression sanglante, mais avec ce régime carrément. Depuis le début des manifestations, les autorités iraniennes sèment la peur et la terreur. Nous ne pouvons pas laisser le peuple iranien seul face à l’horreur. Nous sommes à un moment charnière, il est grand temps de faire tomber les mollahs et qu’ils répondent de leurs crimes », déclare France-Isabelle Langlois, directrice générale d’Amnistie internationale Canada francophone.
Mettre fin à l’impunité des autorités
Mohsen Shekari, Majid Reza Rahnavard, Mohammad Mehdi Karami, Sayed Mohammad Hosseini : ce sont les noms des 4 Iraniens qui ont été exécutés en lien avec les manifestations entre le 8 décembre 2022 et le 7 janvier 2023. Cette liste pourrait malheureusement s’allonger dans les prochains jours. Les autorités iraniennes utilisent la peine de mort comme une arme de répression politique pour asphyxier le soulèvement populaire provoqué par la mort tragique de Mahsa Amini, le 16 septembre dernier, quelques jours après son arrestation par la « police des mœurs ». La peine de mort est une violation inacceptable du droit à la vie et Amnistie internationale s’y oppose dans tous les cas sans exception.
Ces exécutions arbitraires s’ajoutent à un bilan déjà dramatique : des centaines de morts lors des manifestations, des milliers de personnes arrêtées, et des « aveux » forcés des accusés, soulevant de vives inquiétudes quant au recours à la torture et à d'autres traitements cruels, inhumains et dégradants. Il est temps d’y mettre fin et que les autorités iraniennes rendent des comptes sur ces violations flagrantes des droits humains.
Complément d’informations
Parmi les personnes en danger figurent Mohammad Boroughani, Mohammad Ghobadlou , Arshia Takdestan, Javad Roohi, Manouchehr Mehman Navaz, Saleh Mirhashemi, Saeed Yaghoubi et Majid Kazemi. De nombreuses autres personnes sont soit actuellement jugées, soit poursuivies pour des infractions passibles de la peine de mort, notamment Abolfazl Mehri Hossein Hajilou, Mohsen Rezazadeh Gharagholou, Saeed Shirazi, Akbar Ghafari, Toomaj Salehi, Ebrahim Rigi (Riki), Farzad (Farzin) Tahazadeh et Farhad Tahazadeh, Karwan Shahiparvaneh, Reza Eslamdoost, Hajar Hamidi et Shahram Marouf-Mola. La détresse des familles est amplifiée par le secret qu’entretiennent les autorités autour de la peine de mort, et par leur refus de notifier les proches et les avocats à l’avance de la tenue des exécutions.