La Commission interaméricaine des droits de l’homme va examiner les attaques du Canada et de la Colombie-Britannique envers la Nation Wet’suwet’en
Quoi ?
Les membres de la Nation Wet’suwet’en vont porter leur campagne de défense de la terre, de l’eau et de leurs droits auprès de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH), lors d’une audience virtuelle qui se tiendra le 10 juillet. Dans leurs témoignages oraux, d’une durée de 20 minutes, des représentants de cette Nation mettront en lumière la criminalisation et le harcèlement continus à l’égard des défenseurs de la terre qui s’opposent à la construction du gazoduc de Coastal GasLink (CGL) en territoire Wet’suwet’en. Le gouvernement du Canada devra répondre au témoignage de la délégation Wet’suwet’en qui portera sur les attaques continuelles aux droits de la Nation, dont le droit au consentement libre, préalable et éclairé face aux projets d’extraction des ressources qui affectent leur territoire, comme le préconise la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.
Où ?
En ligne, gratuitement sur les réseaux Facebook et Twitter de la CIDH
Quand ?
Lundi 10 juillet 2023, 11 h HAP /14 h HAE
Qui ?
Les intervenant·e·s (sujet à changement) :
- Chef Na’moks, chef héréditaire Wet’suwet’en
- Sleydo’ (Molly Wickham), cheffe adjointe de la Maison Cas Yikh (Grizzly Bear House), Clan Gidimt’en, de la Nation Wet’suwet’en
Pourquoi ?
Au cours d’une série de raids en territoire Wet’suwet’en depuis le début de 2019, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a arrêté et détenu injustement plus de 80 personnes, dont des défenseur·e·s de la terre, des chefs héréditaires et des matriarches Wet’suwet’en, des observateurs et des membres des médias. La Nation Wet’suwet’en rapporte que, lors de ces offensives, les forces de la GRC, équipées d’armes d’assaut de type militaire, d’hélicoptères et d’unités de canines, ont cherché à raser et brûler des bâtiments et à désacraliser des espaces cérémoniels, avec Coastal GasLink et ses forces de sécurité privées à leurs côtés. Plus d’une dizaine de défenseurs de la terre font d’ailleurs toujours face à des poursuites pour avoir exercé leur droit à défendre leur territoire traditionnel non cédé, en vertu de la loi Wet’suwet’en. La Nation a demandé qu’on laisse tomber ces charges d’une part, et que l’on fasse cesser la construction du gazoduc en territoire Wet’suwet’en jusqu’à ce que la Nation ait donné son consentement libre, préalable et éclairé à ce projet.