• 5 Juil 2022
  • Soudan du sud
  • Communiqué de presse

Soudan du Sud. Il faut établir un programme et un plan d’action pour les droits humains afin de respecter l’engagement pris dans le cadre de l’EPU

Devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies lundi 4 juillet, Amnistie internationale a salué le soutien apporté par le Soudan du Sud à 210 des 246 recommandations qui lui ont été faites au cours de son troisième Examen périodique universel (EPU). L’organisation déplore toutefois que le pays n’ait pas tenu son engagement pris lors de son précédent EPU en 2016 d’établir un programme et un plan d’action pour les droits humains. 

« Il apparaît clairement, à l’issue de ce troisième EPU, que le Soudan du Sud peine toujours à respecter et protéger les droits humains et à s’acquitter de ses obligations en la matière. Les autorités doivent adopter de toute urgence un programme et un plan d’action en vue d’améliorer radicalement la situation des droits humains dans le pays, a déclaré Sarah Jackson, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs à Amnistie internationale. 

« Amnistie internationale salue le soutien apporté par le Soudan du Sud à la ratification de plusieurs grands traités relatifs aux droits humains, ainsi qu’à 21 des 25 recommandations concernant l’espace civique et à 42 des 48 appelant au respect de l’obligation de rendre des comptes. L’organisation engage les autorités sud-soudanaises à mettre en œuvre sans délai ces recommandations. 

« Amnistie internationale regrette que le Soudan du Sud ait rejeté quatre recommandations d’autres États enjoignant au gouvernement de prendre des mesures concrètes pour protéger l’espace civique. Dans sa déclaration au Conseil des droits de l’homme, l’organisation a appelé le gouvernement à revenir sur cette décision, notamment à la lumière des possibles élections à venir. » 

Complément d’information 

En février 2022, Amnistie internationale et deux organisations partenaires ont présenté au gouvernement du Soudan du Sud des recommandations sur 10 priorités en matière de droits humains  qui doivent, au minimum, figurer dans un programme pour les droits humains. 

Ces priorités comprennent des sujets liés aux droits humains évoqués au cours de l’EPU et qu’Amnistie internationale avait mis en avant dans sa communication au Groupe de travail, notamment les violations du droit à la vie ; la liberté d’expression, d’opinion, d’association et de réunion pacifique ; la protection contre la torture et les autres mauvais traitements ; les préoccupations concernant les arrestations arbitraires et la détention prolongée ; le recours à la peine de mort ; et l’impunité pour les crimes de droit international.