• 2 nov 2022
  • Éthiopie
  • Communiqué de presse

Éthiopie. Pour le deuxième anniversaire du conflit, une campagne d’Amnistie internationale met en lumière la gravité de la crise des droits humains

À l’approche du deuxième anniversaire du conflit armé qui a débuté le 3 novembre 2020 dans le nord de l’Éthiopie et continue de donner lieu à de graves violations des droits humains de la part de différentes parties au conflit, Flavia Mwangovya, directrice régionale adjointe chargée des campagnes, pour la région Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands lacs, a déclaré : 

« Depuis le début du conflit dans le nord de l’Éthiopie, des millions de civil·e·s ont été déplacés et des milliers d’autres tués. Toutes les parties au conflit ont commis de graves violations des droits humains, y compris des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment des exécutions extrajudiciaires et sommaires sur des centaines de personnes et des violences sexuelles sur des femmes et des filles. 

« La communauté internationale doit se montrer solidaire des victimes et des survivant·e·s des atrocités commises dans le cadre du conflit qui dure depuis deux ans en Éthiopie. Malgré un accès restreint au théâtre des opérations et des coupures de communication, Amnistie internationale a recensé à de nombreuses reprises d’indicibles atteintes aux droits humains de la part de toutes les parties au conflit. Et pourtant, la réaction de la communauté internationale, y compris de l’Union africaine, a été lamentable. 

« À l’occasion du deuxième anniversaire du début du conflit, Amnistie internationale va lancer une campagne mondiale pour souligner la gravité de la crise des droits humains en Éthiopie, tout en expliquant en détail pourquoi la réponse de l’Union africaine et de la communauté internationale à l’un des conflits les plus meurtriers de la planète est parfaitement inadaptée. » 

Contexte 

Le conflit armé qui sévit en Éthiopie oppose les forces alliées au gouvernement fédéral, y compris l’armée régulière éthiopienne, aux forces affiliées au gouvernement régional du Tigré, menées par le Front de libération des peuples du Tigré (TPLF). Toutes les parties au conflit ont commis de graves atteintes aux droits humains, y compris des exécutions extrajudiciaires et sommaires ainsi que des violences sexuelles à l’égard de femmes et de filles. Les atteintes et violations recensées durant le conflit incluent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, qui font partie des crimes les plus graves qui préoccupent la communauté internationale. Les violences interethniques ont coûté la vie à des milliers de personnes. 

En raison du conflit en cours, la région est largement coupée du monde extérieur. Des millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays et des millions également sont privées d’aide humanitaire dans le Tigré.