Tanzanie | Il faut libérer le leader et des membres d’un parti d’opposition
En réaction à l’arrestation arbitraire le 21 juillet 2021 du leader de l’opposition Freeman Mbowe et de 11 autres responsables et employés du Parti pour la démocratie et le développement (Chama cha Demokrasia na Maendeleo en swahili), appelé officiellement CHADEMA, Flavia Mwangovya, directrice adjointe pour l'Afrique de l'Est, la Corne de l'Afrique et les Grands Lacs à Amnistie internationale, a déclaré :
« Les autorités tanzaniennes doivent mettre fin à la répression croissante contre des leaders et des membres de l’opposition. À moins qu’elles n’aient des motifs juridiques clairs justifiant ces arrestations, elles doivent relâcher immédiatement toutes les personnes arrêtées lors de cette descente. La force de police tanzanienne doit aussi expliquer ce qu'il est advenu de Freeman Mbowe, car on ignore actuellement où il se trouve, et garantir sa sécurité ainsi que sa remise en liberté dans de bonnes conditions.
« Les autorités tanzaniennes doivent cesser de s’en prendre aux membres de l’opposition et de chercher à rétrécir l’espace dans lequel ils peuvent mener leurs activités. Ces arrestations et détentions arbitraires illustrent leur mépris flagrant pour l’état de droit et les droits humains, notamment les droits à la liberté d’expression et d’association. Ces arrestations motivées par des considérations politiques doivent prendre fin. »
Complément d’information
La police tanzanienne a arrêté 12 membres de l’opposition le 21 juillet à 2h30, dans leurs chambres d’hôtels à Mwanza, quelques heures avant une conférence organisée par le parti d’opposition pour réclamer une nouvelle Constitution pour le pays.
Les 11 membres du Parti pour la démocratie et le développement (Chama cha Demokrasia na Maendeleo en swahili, CHADEMA) ont été conduits au poste central de police à Mwanza. Toutefois, les avocats, la famille et les responsables du parti n’ont pas pu entrer en contact avec le leader Freeman Mbowe.
Le 20 juillet, le commissaire régional de Mwanza Robert Gabriel a interdit toutes les formes de rassemblement, à l’exception des rassemblements religieux et des funérailles, affirmant que quiconque a l’intention de se rassembler doit obtenir l’autorisation de son bureau.
Selon John Mrema, directeur du Protocole, des Communications et des Affaires étrangères du parti, les 11 personnes détenues au poste de police central n’ont été inculpées d’aucune infraction pénale. Les avocats qui les représentent n’ont vu aucune déclaration concernant des infractions expliquant les motifs de leur arrestation.