• 7 jan 2021
  • États-Unis
  • Communiqué de presse

Capitole : le président Trump a incité à la violence

Par son discours et par les enregistrements audio et les tweets qui ont suivi, le président Trump n’a cessé d’encourager ses partisans à la violence et au désordre — ce qui a mené des milliers de personnes à prendre d’assaut le Capitole américain. En réponse à cela, le directeur général par intérim d’Amnistie internationale É.-U., Bob Goodfellow, a déclaré :

« Le soutien du président à des suprémacistes blancs et à des groupes violents a attisé les flammes du chaos et de la violence dont nous avons été témoins aujourd’hui, et a gravement mis en péril les droits humains et l’état de droit aux États-Unis. Tous les représentants officiels des États-Unis doivent respecter, protéger et mettre en œuvre les droits humains, y compris celui de vivre à l’abri de la violence, de l’intimidation et du racisme.

« Amnistie internationale œuvre pour un monde où tous ceux et celles qui sont au pouvoir doivent respecter la loi, faire face à leurs obligations relatives aux droits humains, et rendre des comptes lorsqu’ils ont failli à la tâche. Partout dans le monde, nous avons été témoins des terribles conséquences lorsque des représentants des gouvernements ont diffusé des informations mensongères et incité au racisme ou à la violence politique pour rester au pouvoir. Le monde nous surveille, comme le font nos plus de 10 millions de membres et de sympathisants ».

« Pour les États-Unis, le moment est venu de rendre des comptes. Le président Trump n’a cessé d’encourager ses partisans à la violence et au désordre, affectant les journalistes, les militants, les communautés religieuses et d’autres acteurs. Ce ne sont pas là les actions d’un chef d’État qui a l’obligation d’assurer la sécurité des personnes placées sous sa juridiction. Tous les représentants officiels du pays doivent condamner les mots et les gestes qui ont alimenté la haine et l’intimidation ». 

Complément d'information

Amnistie internationale É.-U. surveille de près la situation et éprouve un profond malaise face à ce qui se passe dans le pays. L’organisation demande au président de désamorcer la situation, plutôt que de continuer à alimenter ce climat de peur, d’incertitude et d’agitation. L’organisation de droits humains demande aussi au président et à son administration de s’assurer de diffuser des informations sérieuses et fiables, de dénoncer les informations fausses et trompeuses, et de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour prévenir et condamner les attaques et l’intimidation provenant de groupes haineux.