• 14 Juil 2020
  • Canada
  • Communiqué de presse

Nous n’oublierons jamais Xiaobo – Des défenseurs des droits humains honorent ce lauréat du prix Nobel

OTTAWA – Aujourd’hui, en cette date anniversaire de la mort de Liu Xiaobo, des groupes de droits humains commémorent la vie incroyable de ce lauréat du prix Nobel, écrivain, philosophe et défenseur de longue date des droits humains en Chine.

Amnistie internationale, la Toronto Association for Democracy in China, et l’Alliance Canada Hong Kong, ont déposé une couronne de fleurs sur la Chaise vide, monument dédié à Liu Xiaobo et installé devant le bureau canadien d’Amnistie internationale à Ottawa. 

« Nous devons honorer l’héritage de Liu Xiaobo et nous rappeler que son combat pour une Chine libre et démocratique est loin d’être terminé », dit Cheuk Kwan de la Toronto Association for Democracy in China. « Ce petit geste de mémoire nous invite à nous rappeler que son esprit ne s’éteindra jamais, même alors que nous constatons la terrible détérioration des droits humains à Hong Kong. »

Le 30 juin, presque deux semaines avant l’anniversaire de la mort de Liu Xiaobo, les autorités chinoises ont approuvé l’adoption de la loi sur la sécurité nationale, interdisant à toute personne, institution et organisation de Hong Kong de « s’engager dans des activités qui mettent la sécurité nationale en danger ».

Les infractions, très étendues et très vaguement définies dans cette nouvelle loi, sont les mêmes que celles de la Loi nationale sur la sécurité de la Chine, qui a été utilisée pour réprimer toute dissidence.

« Il y a à peine un an, nous étions témoins de la terrible répression des droits humains à Hong Kong, où les autorités ont réprimé des millions de personnes qui manifestaient dans les rues contre une loi d’extradition », dit Cherie Wong, de l’Alliance Canada Hong Kong. « Nous constatons que les autorités chinoises font maintenant un pas de plus vers la criminalisation de toutes formes de dissidence, avec cette nouvelle et dangereuse loi sur la sécurité nationale ».

Parmi ses nombreux accomplissements, Liu Xiaobo a coécrit la Charte 08, un manifeste pour la liberté d’expression, les droits humains, et les réformes politiques en Chine. Il a été arrêté et condamné à 13 ans de prison en 2009.

Près d’un an plus tard, Liu a reçu le prix Nobel de la paix pour sa longue lutte, non violente, en faveur des droits humains en Chine. Le gouvernement chinois a refusé de le laisser voyager pour aller recevoir son prix à Oslo. Son absence a été marquée par une chaise vide sur la scène pendant la cérémonie de remise des prix. 

Liu est mort en prison, d’un cancer du foie, le 13 juillet 2017, après que les autorités aient refusé sa requête de se faire soigner à l’étranger. 

« Trois ans après la mort de Liu Xiaobo, nous sommes appelés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour honorer son formidable héritage », a dit Ihsaan Gardee, directeur des programmes et des communications à Amnistie internationale. « Que ce soit en Chine ou ailleurs, nous continuerons de demander des comptes à tous les gouvernements, jusqu’à ce que les droits humains soient une réalité pour toutes et tous. »

La sculpteure canadienne Ruth Abernethy a créé une réplique en bronze de cette « chaise vide », installée devant le bureau d’Amnistie internationale à Ottawa, et dévoilée lors d’une cérémonie tenue le 13 août 2019.

Le public est invité à venir visiter ce monument de la Chaise vide de Liu Xiaobo, au 312 de l’Avenue Laurier Est, à Ottawa.

 

Pour plus d’information, veuillez contacter : 

Khoudia Ndiaye | Directrice des communications et stratégies 

kndiaye@amnistie.ca | 514 766-9766 poste 5230 

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