ARRÊTONS LA VAGUE D'EXÉCUTIONS EN IRAN

Les autorités iraniennes mènent actuellement une terrible série d’homicides cautionnés par l’État sous couvert d’exécutions judiciaires. Au moins 1000 personnes auraient été mises à mort depuis le début de 2025. Parmi les victimes se trouvent des personnes déclarées coupables d’infractions à la législation sur les stupéfiants, des manifestant·e·s, des dissident·e·s politiques et des membres de minorités ethniques opprimées.
Depuis le soulèvement « Femme Vie Liberté », les autorités iraniennes ont redoublés d'efforts dans leur recours brutal à la peine de mort comme outil d'oppression afin de terroriser la population et de renforcer leur emprise sur le pouvoir. Les prisons sont devenues des lieux d'exécutions massives sanctionnées par l'État.
Demandez aux Etats d’intervenir d’urgence et de faire pression sur les autorités iraniennes pour faire cesser toutes les exécutions sans délai
Quel est le problème ?
Depuis le début de l’année 2025, l’Iran est le théâtre d’une intensification dramatique des exécutions : au moins 1 000 personnes auraient été mises à mort selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), dont 64 en une seule semaine — un minimum en raison de l’opacité du régime.
D’après le Bureau des droits de l’homme de l’ONU, 841 exécutions ont eu lieu entre janvier et fin août 2025, marquant une nette hausse par rapport à la même période en 2024. Ces privations arbitraires du droit à la vie doivent cesser.
Le régime iranien ne rend pas publiques des statistiques fiables, et nombre des procès sont menés devant les tribunaux révolutionnaires, sans garanties essentielles (avocat, appel, transparence). Ces tribunaux prononcent des condamnations sur la base de chefs d’accusation vagues — tels que « corruption sur terre » (efsad‑e fel‑arz) ou « inimitié envers Dieu » (moharebeh) — souvent utilisés contre des personnes arrêtées dans un contexte politique ou social, au-delà des crimes “sévères”.
Le 27 juillet 2025, deux opposants politiques, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, ont été exécutés en secret à la prison de Ghezel Hesar, à Karaj (province d'Alborz), sans qu’aucun avis préalable ne soit donné ni à eux ni à leurs proches. Leur condamnation a été prononcée à l’issue d’un procès inéquitable devant un tribunal révolutionnaire. Détenus au secret pendant près de deux ans, sans accès à un avocat, ils n’ont eu que cinq minutes pour être "jugés" et n’ont pas été autorisés à assurer leur propre défense. Leur condamnation s’est appuyée sur des « aveux » extorqués sous la torture, l’isolement prolongé et les menaces de violences supplémentaires.
Trois femmes sont actuellement condamnées à mort en Iran pour des motifs à caractère politique : la travailleuse humanitaire kurde Pakhshan Azizi, la dissidente kurde Verisheh Moradi, et la défenseure des droits humains Sharifeh Mohammadi. Chacune a été reconnue coupable à l’issue de procès inéquitables menés devant des tribunaux révolutionnaires. Le cas de Pakhshan Azizi est particulièrement critique : son appel ayant été rejeté en février 2025, elle est aujourd’hui menacée d’une exécution imminente.
La peine de mort est également utilisée de manière disproportionnée contre les minorités ethniques. Bien que les Baloutches ne représentent qu’environ 5 % de la population iranienne, ils comptent pour 20 % des exécutions recensées. D’autres individus ont également été exécutés pour des publications sur les réseaux sociaux ou pour des relations sexuelles consenties entre adultes.
En outre, l’escalade des condamnations à mort s’inscrit dans un contexte de répression politique accrue depuis le mouvement « Femme Vie Liberté » de 2022. La peine de mort est désormais de plus en plus instrumentalisée comme un outil de contrôle et d’intimidation.
Cette situation — un volume inédit d'exécutions, la dissimulation des chiffres, des procès expéditifs et arbitraires, et l’usage disproportionné de la peine capitale contre des catégories vulnérables — impose une mobilisation urgente de la communauté internationale.
Crédits photos : Private
Le texte de cette pétition a été mis à jour en septembre 2025.
Ce que vous pouvez faire
Signez la pétition et exhortez les États à appeler immédiatement l'Iran à cesser immédiatement toutes les exécutions liées au trafic de drogue, à annuler les condamnations et les peines de mort prononcées à l'issue de procès manifestement inéquitables devant des tribunaux révolutionnaires, et à instaurer un moratoire officiel sur les exécutions en vue d'abolir totalement la peine de mort.
Note: Les signatures collectées dans le cadre de cette pétition seront envoyées au gouvernement du Canada et aux Nations unies en septembre. Nous inclurons seulement votre prénom et votre pays comme indiquées sur ce formulaire.
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