Cecellia Chimbiri, Joanah Mamombe & Netsai Marova - Écrire, ça libère ! 2022

Joanah Mamombe, Netsai Marova et Cecillia Chimbiri sont trois femmes qui ont beaucoup en commun : elles adorent les jeux de société, aiment regarder Netflix et sont passionnées de politique. Malheureusement, elles partagent aussi désormais le souvenir d’une agression effroyable et dégradante.
Le 13 mai 2020, après avoir mené une manifestation antigouvernementale, Joanah, Netsai et Cecillia ont été arrêtées arbitrairement à Harare, emmenées à un poste de police et forcées à monter dans une voiture banalisée. Elles ont été conduites, encagoulées, à l’extérieur de la ville. Craignant pour leur vie, elles ont été jetées dans une fosse, rouées de coups, agressées sexuellement et contraintes à manger des excréments humains. Elles ont été retrouvées deux jours plus tard à des kilomètres d’Harare, les vêtements déchirés. Couvertes de coupures et d’ecchymoses, elles ont été emmenées à l’hôpital.
Alors qu’elles étaient toujours hospitalisées, elles ont été inculpées d’infractions pénales en lien avec la manifestation. Des surveillants pénitentiaires et des policiers ont été envoyés sur place afin de les empêcher de communiquer avec des journalistes. Après avoir déclaré qu’elles avaient reconnu certains de leurs agresseurs, les trois femmes ont été arrêtées à nouveau le 10 juin 2020 et accusées d’avoir menti sur ce qu’elles avaient vécu. Elles ont été maintenues en détention jusqu’au 26 juin 2020, date à laquelle elles ont été libérées sous caution.
Le procès de Joanah Mamombe, Netsai Marova et Cecillia Chimbiri s’est ouvert en janvier 2022 et se poursuit. Jusqu’à présent, personne n’a eu à rendre de comptes pour le terrible traumatisme qu’elles ont subi.
Adresse Cecellia et Joanah :
c/o Lucia Masuka
Executive Director
Amnistie internationale Zimbabwe
54 Midlothian Avenue
Eastlea
Harare
Zimbabwe
Adresse Netsai :
Amnistie Norvège
v/ Richard/SFL
PO Box 702 Sentrum N-0106
Oslo
Norway
- Les messages doivent être brefs et personnels.
- Ne mentionnez jamais Amnistie internationale sur les cartes.
- N’utilisez pas de cartes d’Amnistie internationale ou d’autres organisations (sauf celles prévues à cet effet : nous détachons la portion inférieure des cartes avant de les envoyer. Cartes disponibles sur demande).
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- N’hésitez pas à écrire en français. La personne recevra des messages en différentes langues et ressentira ainsi que partout dans le monde, des gens pensent à elle.
- Puisque les individus visés par la campagne proviennent de diverses traditions religieuses, veuillez ne pas mentionner Noël ni le Jour de l’An. Utilisez plutôt « vœux de fin d’année ».
- Pour minimiser les frais de poste, envoyez toutes les cartes destinées à la même personne dans une grande enveloppe.
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- N’écrivez ou ne dessinez pas de signes religieux.
ÉCRIRE, ÇA LIBÈRE ! 2022-2023
Chaque année, des sympathisant·e·s d’Amnistie internationale du monde entier écrivent des millions de lettres pour celles et ceux dont les droits les plus fondamentaux sont bafoués. Faites briller les droits humains et joignez-vous à la campagne !