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Chaima Issa - Écrire, ça libère ! 2023

Défendre ce qu’elle estime juste, la militante Chaima Issa a cela dans le sang. Fille d’un ancien prisonnier politique, elle est déterminée à tenir tête au pouvoir en place, même si cela doit lui coûter sa liberté. Chaima a été l’une des premières à s’élever publiquement contre le président tunisien Kaïs Saïed lorsque, en juillet 2021, ce dernier a invoqué des pouvoirs d’exception pour suspendre le Parlement, limoger le chef du gouvernement et prendre le contrôle exécutif du pays. Depuis cette prise de pouvoir, la situation des droits humains en Tunisie est plus fragile que jamais.

Chaima Issa a été arrêtée le 22 février 2023 dans le cadre d’une enquête pour « complot » présumé après avoir participé, avec d’autres figures de l’opposition tunisienne, à une rencontre avec des diplomates étrangers pour discuter de la situation politique dans le pays. Elle a été libérée le 13 juillet après plus de quatre mois de détention arbitraire, mais l’affaire est toujours en instance et Chaima demeure sous le coup d’une interdiction de quitter le territoire et d’« apparaître dans les espaces publics ». Un tribunal militaire, qui manque d’indépendance, a également ouvert une enquête sur Chaima parce qu’elle aurait critiqué les autorités lors d’une émission radio. Elle encourt des dizaines d’années d’emprisonnement.

Mais Chaima ne baissera pas les bas. Dans le bureau du juge, elle s’est exclamée : « C’est ça la Tunisie ? C’est ça la Tunisie où nous avons étudié vous et moi ? C’est ça la Tunisie dont on a rêvé ? » Alors qu’elle était escortée par des policiers et sur le point d’être conduite en prison, Chaima, souriante et le poing levé, a entonné l’hymne national.

Chaima Issa

a/s Amnesty International

Bureau régional de Tunis

24 Avenue de la livre

Les Berges du Lac 2

Tunis

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  1. Les messages doivent être brefs et personnels.
  2. Ne mentionnez jamais Amnistie internationale sur les cartes.
  3. N’utilisez pas de cartes d’Amnistie internationale ou d’autres organisations (sauf celles prévues à cet effet : nous détachons la portion inférieure des cartes avant de les envoyer. Cartes disponibles sur demande).
  4. Ne mentionnez pas la situation politique du pays ou les accusations faites à l’endroit des personnes dont les droits sont bafoués.
  5. N’hésitez pas à écrire en français. La personne recevra des messages en différentes langues et ressentira ainsi que partout dans le monde, des gens pensent à elle.
  6. Puisque les individus visés par la campagne proviennent de diverses traditions religieuses, veuillez ne pas mentionner Noël ni le Jour de l’An. Utilisez plutôt « vœux de fin d’année ».
  7. Pour minimiser les frais de poste, envoyez toutes les cartes destinées à la même personne dans une grande enveloppe.
  8. Indiquez votre nom et votre adresse sur les enveloppes que vous enverrez. Certaines prisons ne distribuent pas les lettres si le nom et l’adresse de l’expéditeur ne figurent pas sur l’enveloppe.
  9. Si vous recevez une réponse, contactez-nous : elle pourrait contenir des informations utiles pour les chercheurs et chercheuses d’Amnistie internationale.
  10. N’écrivez ou ne dessinez pas de signes religieux.

ÉCRIRE, ÇA LIBÈRE ! 2023-2024

Chaque année, des sympathisant·e·s d’Amnistie internationale du monde entier écrivent des millions de lettres pour celles et ceux dont les droits les plus fondamentaux sont bafoués. Faites briller les droits humains et joignez-vous à la campagne !

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