• 13 Sep 2019
  • International
  • Communiqué de presse

Greta Thunberg et des jeunes militants québécois honorés par Amnistie internationale

Greta Thunberg et Friday for Future reçoivent le prix Ambassadeur de la conscience 

Greta Thunberg est une fervente défenseure de l'environnement et fondatrice du mouvement Fridays for future.

Consciente des répercussions désastreuses que pourrait avoir le dérèglement climatique sur l’avenir de la planète et de l'urgence de la situation, Greta décide de manquer les cours tous les vendredis pour aller protester devant le parlement afin d’inciter les décideurs suédois à prendre des mesures préventives capables d’empêcher le réchauffement climatique, ou du moins, en limiter les dégâts. 

La nouvelle fait boule de neige, car au-delà de ce que la jeune fille espérait, des milliers d’étudiantes et étudiants, du secondaire, du collégial et universitaires à travers le monde suivent son exemple. Le mouvement Fridays for futur est né.  

Du haut de ses 16 ans, Greta Thunberg a non seulement démontré une volonté inébranlable et un engagement sans faille dans sa lutte pour l'environnement, mais elle s’est aussi mise en première ligne de défense des droits humains qui y sont étroitement reliés.


© REUTERS/Philippe Wojazer

« Les droits humains et la crise climatique vont de pair. Nous ne pouvons pas résoudre l’un sans résoudre l’autre. En raison du changement climatique, les gens ne pourront plus faire pousser leur nourriture, leurs maisons seront menacées et leur santé mise en péril. Les gouvernements ont le devoir de nous protéger, alors pourquoi ne font-ils rien pour empêcher que le dérèglement climatique ne dévaste nos vies ? », a déclaré Greta Thunberg.

Au Québec, des groupes se démarquent 

Greta Thunberg inspire, et bien que l’appel à la mobilisation vise les grands et les petits, Fridays for future a provoqué une vague de mobilisation dans le monde entier, dont les leaders sont majoritairement des jeunes.

Le Québec ne manque pas à  l'appel. Là où il y a eu une mobilisation sans précédent pour l’environnement depuis des mois, le mouvement Fridays for Future se répand très vite parmi les étudiant.e.s militant.e.s sous l’appellation « Pour le futur ». 

Cinq groupes au Québec ont contribué à faire vivre le mouvement des grèves pour le climat : Pour le futur Québec, La planète s’invite à l'université, Pour le futur Montréal, Vendredi pour le futur Victoriaville et Devoir environnement collectif. 

Pour le futur Québec

Pour le futur Québec
© Anna Anglerot-Gagnon

Pour le futur Québec est un collectif créé le 24 février 2019 par des jeunes de différentes écoles secondaires de la région de la Capitale-Nationale qui a notamment co-organisé les grandes marches environnementales dans la ville de Québec. « Nous nous battons pour un futur viable. Nous demandons notamment aux gouvernements d'adopter une loi sur le climat qui force l'atteinte des cibles recommandées par le G.I.E.C pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degrés Celsius et d’instaurer dans les écoles un programme d’éducation à l’écologie et de sensibilisation à la crise climatique », explique Anaïs Gousse.

La planète s’invite à l’université

La Planète s'invite à l'université
©Thierry Du Bois

Créé en février 2019, le mouvement étudiant La planète s’invite à l’université est présent sur tous les campus du Québec. Le collectif a mobilisé plus de 150 000 personnes lors de la marche du 15 mars dernier, et compte bien en mobiliser bien davantage lors de la marche du 27 septembre. « Le 27 septembre, nous retournerons dans la rue aux côtés de plusieurs acteurs de la société civiles. Cette journée s'inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large d’escalade des moyens de pression menée par le mouvement étudiant mobilisé aujourd’hui sur tous les campus du Québec dans toutes les régions administratives. », a déclaré le co porte-parole du collectif, Louis Couillard.

Pour le futur Montréal

Pour le futur Montreal
© Felix Legault-Dignard

Depuis le 15 février 2019, Pour le futur Montréal s'est positionné en chef de file du mouvement au Québec. Le groupe a organisé 14 manifestations hebdomadaires consécutives, dont des sit-in, des die-in et des manifestations silencieuses. Il revendique, entre autres, des mesures décisives et plus transparentes quant à l’urgence climatique . « En matière de communication, c'est le non dit qui doit être écouté, et en ce qui concerne l'environnement nos médias et nos politiques, justement, n'en disent pas assez . », a soulevé Mika Pluviose, porte-parole pour le futur Montréal.

Vendredi pour le futur - Victoriaville

Pour le Futur Victoriaville
© Guy Samson

« Ensemble, on crée du changement ! », telle est la devise du groupe de militants Vendredi pour le futur - Victoriaville qui s'est très vite joint au mouvement mondial de grève pour le climat. Selon Marianne Fréchette : « Les gens ont conscience que quelque chose ne marche pas, c’est pourquoi ces personnes font des gestes pour que ça change ! […] Il faut que tout le monde contribue en commençant par les personnes qui sont en situation de pouvoir, c’est là qu’il y a le plus d’inaction. » 

Devoir environnemental collectif (DEC)

DEC
© Thomas Dufresne-Morin

Devoir environnemental collectif (DEC) est un regroupement de cégépien.ne.s se réunissant afin de discuter de la place des Cégeps dans la lutte climatique et de coordonner des rendez-vous de mobilisation partout au Québec. Dans son manifeste, le DEC insiste sur le fait que « le Canada se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale et que l'empreinte écologique des Canadien.ne.s et des Québécoi.se.s est nettement disproportionnée à son poids démographique mondial », explique Lylou Sehili, membre du collectif.

« La détermination avec laquelle des jeunes militant.e.s du monde entier nous mettent au défi de faire face aux réalités de la crise climatique nous donne une leçon d’humilité et est source d’inspiration. Chaque jeune qui prend part au mouvement Fridays for Future incarne ce que signifie le fait d’agir selon sa conscience. Ils nous rappellent que nous sommes plus puissants que nous n’en avons conscience et que nous avons tous un rôle à jouer pour protéger les droits fondamentaux face à la catastrophe climatique. », Kumi Naidoo, secrétaire général d’Amnistie internationale