Réaction suite à la déclaration du vice-président américain, Mike Pence, réclamant la libération de Raif Badawi
Réagissant à la déclaration du vice-président des États-Unis Mike Pence aujourd’hui lors de la plénière de la Conférence ministérielle américaine sur la liberté religieuse, Amnistie internationale accueille favorablement que les États-Unis demandent la libération de Raif Badawi, blogueur emprisonné en Arabie saoudite depuis juin 2012. Amnistie internationale espère qu’ils maintiendront la pression tout comme le Canada et d’autres pays.
« La liberté d’expression et de religion est fondamentale pour le respect de l’état de droit. Nous sommes heureux de constater que les États-Unis demandent la libération de Raif Badawi. Mais nous demandons également la libération de tous les hommes et les femmes détenues en Arabie saoudite pour avoir exprimé leur opinion. De nombreux défenseurs et défenseures des droits humains sont toujours emprisonnés ou en procès. Tous et toutes comme Raif Badawi doivent être libérés et les charges contre eux annulées. » Explique France-Isabelle Langlois, directrice d’Amnistie internationale Canada francophone.
En Arabie saoudite, les autorités imposent des restrictions sévères à la liberté d’expression, d’association et de réunion. Un grand nombre de défenseurs des droits humains, tels Raif Badawi, Waleed abu Al-Khair, Loujain al-Hathloul, Nassima al Sada, Samar Badawi, etc. et de détracteurs du gouvernement ont été placés en détention. Certains ont été condamnés à de longues peines d’emprisonnement à l’issue de procès inéquitables.
Quant à la liberté d’expression ou encore de religion au Pakistan, en Érythrée, en Mauritanie ou en Corée du Nord, la question est tout autant sérieuse.
« Il est important que les États sortent de leur réserve habituelle envers l'Arabie saoudite, et qu’ils dénoncent des situations inacceptables, comme l'emprisonnement de Raif Badawi et des autres prisonniers et prisonnières d’opinion. Nous espérons que cet appui des États-Unis à la liberté d’expression et de religion sera suivi par d’autres États dans le monde. » ajoute France-Isabelle Langlois, directrice d’Amnistie internationale Canada francophone