Au moins 20 personnes arrêtées lors d’une nouvelle opération de répression visant la minorité tatare de Crimée
Réagissant aux informations signalant qu’en Crimée occupée, les forces de sécurité russes ont mené de vastes perquisitions et arrêté des membres de la communauté tatare de Crimée, Oksana Pokalchuk, directrice exécutive d’Amnistie internationale Ukraine, a déclaré :
« La répression visant la communauté tatare de Crimée, dont les membres sont considérés comme déloyaux à l’égard des autorités russes de facto, se poursuit sans relâche depuis cinq ans.
« Les autorités russes vont utiliser tous les moyens possibles pour réprimer toute dissidence, réelle ou supposée, ratissant large en visant la communauté tatare de Crimée et en réduisant au silence les voix dissidentes. La dernière opération de répression en date compte parmi les plus importantes manœuvres d’intimidation exercées contre l’ensemble de cette communauté ces derniers mois. »
Selon la Direction pour la Crimée de facto du FSB (Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie), des agents des forces de l’ordre ont mené des perquisitions et procédé à des arrestations dans le cadre d’une enquête sur les activités d’Hizb ut-Tahrir, un groupe religieux interdit en Russie, car considéré comme un groupe « terroriste », mais menant des activités en toute légalité en Ukraine.
Complément d’information
Les forces de sécurité russes en Crimée occupée ont mené au moins 25 perquisitions au domicile de membres de la communauté tatare de Crimée, et arrêté au moins 20 personnes.
Ces perquisitions ont eu lieu à Simferopol, la capitale de la Crimée, à Strohonivka, un village des environs, et dans le village de Volodymyrivka, dans le district de Bilohirsk.
À Simferopol, dans le quartier de Kamyanka, des représentants du ministère russe de l’Intérieur ont bouclé le périmètre et demandé aux habitants qui s’étaient rassemblés pendant cette opération de se disperser. Selon les médias, les perquisitions ont été menées d’une manière violant de multiples façons les règles de procédure. Les habitants n’ont pas été autorisés à rentrer chez eux et leurs avocats n’ont pas été autorisés à être présents pendant ces perquisitions.