Les poursuites engagées contre Osman Kavala et 15 autres personnes doivent être abandonnées
- Le tribunal doit saisir l’occasion de la deuxième audience du procès pour libérer Osman Kavala.
- Des porte-parole d’Amnistie internationale seront présents au tribunal et disponibles pour des entretiens.
À l’approche de la deuxième audience, jeudi 18 juillet, du procès dans le cadre duquel Osman Kavala, figure majeure de la société civile turque, et 15 autres personnes sont jugés pour avoir « tenté de renverser le gouvernement », Andrew Gardner, chercheur sur la Turquie pour Amnistie internationale, a déclaré :
« Osman Kavala a déjà passé 625 jours derrière les barreaux en détention provisoire malgré l’absence totale d’éléments justifiant les poursuites engagées contre lui. Cette affaire met en exergue les graves irrégularités du système judiciaire turc.
« L’acte d’inculpation de 657 pages concernant Osman Kavala et ses coaccusés ne contient pas le moindre élément prouvant leur participation à des actes illégaux, et encore moins à un complot visant à renverser le gouvernement. Lors de la première audience en juin, ces personnes ont démontré aux juges de façon très détaillée l’absence de fondement des allégations dirigées contre elles.
« Cette tentative flagrante visant à faire taire certaines des plus éminentes figures de la société civile de Turquie doit cesser, les poursuites absurdes engagées contre elles doivent être abandonnées et les personnes encore détenues doivent être libérées immédiatement. »
Complément d’information
Osman Kavala est maintenu en détention provisoire dans la prison de haute sécurité de Silivri, près d’Istanbul, depuis le 1er novembre 2017. Son coaccusé Yiğit Aksakoğlu a été libéré à l’issue de la première audience du procès, le 25 juin 2019, après avoir passé plus de sept mois en prison. Osman Kavala, Yiğit Aksakoğlu et 14 autres personnes sont accusés d’avoir « tenté de renverser le gouvernement de la République turque ou de l’empêcher d’exercer ses fonctions ».