Venezuela. La société civile se trouve face à une attaque brutale et de grande ampleur
Face à la menace, l'Assemblée nationale vénézuélienne adopte le projet de loi sur le contrôle, la régularisation, la performance et le financement des organisations non gouvernementales et assimilées, Ana Piquer, directrice pour les Amériques à Amnistie internationale, a déclaré :
« Si elle est adoptée, cette loi aura des conséquences dévastatrices pour les populations les plus vulnérables, touchées par la crise humanitaire, les facteurs poussant à la migration et les abus de pouvoir quotidiens. Cette loi rendrait illégales toutes les associations civiles et, par conséquent, toutes les initiatives citoyennes qui ont cherché à contenir et à inverser la très grave situation des droits humains et les difficultés institutionnelles au Venezuela. Nous demandons avec la plus grande fermeté l’abandon immédiat de ce projet de loi. »
« Les États et les entités de la communauté internationale qui ont favorisé le dialogue entre différents acteurs au Venezuela, dans le but d’améliorer la situation des droits humains dans le pays, doivent défendre les organisations de la société civile compte tenu de leur rôle essentiel dans l’accompagnement de la population vénézuélienne dans des situations de grande vulnérabilité. Nous espérons qu’ils ne vont pas se murer dans un silence complice face à une attaque contre l’espace civique vénézuélien. »
Il est à craindre que le vote final et l’approbation expéditive du projet de loi aient lieu à compter du 23 janvier 2024.