Arabie saoudite. L’attribution de la Coupe du monde des clubs à l’Arabie saoudite est un cas criant de « sportswashing »
En réaction à l’attribution, mardi 14 février, de l’organisation de la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2023 à l’Arabie saoudite, Steve Cockburn, directeur du programme Justice économique et sociale d’Amnistie internationale, a déclaré :
« Une nouvelle fois, la FIFA n’a tenu aucun compte du bilan atroce de l’Arabie saoudite en matière de droits humains. Dans la foulée de la désignation du site touristique Visit Saudi comme sponsor de la Coupe du monde féminine, elle a annoncé que ce pays accueillerait la Coupe du monde des clubs, sans aucune considération pour la liberté d’expression, la discrimination ou les droits des travailleuses et travailleurs. La FIFA renonce une nouvelle fois à sa propre politique en matière de droits humains et se rend complice d’un cas criant de “sportswashing”.
« Au cours des derniers mois, les autorités saoudiennes ont intensifié leur répression brutale de la liberté d’expression, en condamnant des personnes à des peines de 10 à 45 années d’emprisonnement pour s’être simplement exprimées pacifiquement en ligne. Elles continuent par ailleurs de procéder à des exécutions pour un large éventail d’infractions. L’an dernier, 81 hommes ont été exécutés en un seul jour, dont la plupart avaient fait l’objet de procès iniques. »
La FIFA s’est félicitée d’avoir engrangé 7,5 milliards de dollars de recettes sur la période 2019-2022 et prévoit de gagner 11 milliards de dollars sur les quatre prochaines années, mais elle n’envisage toujours pas de créer un fonds d’indemnisation pour les travailleuses et travailleurs migrants victimes d’atteintes aux droits humains au Qatar.