• Venezuela

Une détenue a besoin de soins médicaux

CONTEXTE

Emirlendris Benítez, 42 ans, est une mère, une sœur et une commerçante ayant été arrêtée de manière arbitraire en août 2018 au Venezuela pour des motifs politiques et soumise à la torture. Elle purge désormais une peine injuste de 30 ans de prison dans des conditions inhumaines, et son état nécessite des soins médicaux urgents, notamment un diagnostic complet et des soins holistiques pour les graves séquelles laissées par les actes de torture qu’elle a subis depuis son arrestation et pendant une période de détention au secret. Nous demandons la libération d’Ermirlendris et, tant qu’elle sera en détention, que les autorités garantissent qu’elle reçoive les soins adéquats, prodigués par des professionnel·le·s de confiance, dont elle a besoin en urgence.

La Vénézuélienne Emirlendris Benítez, 42 ans, est une mère, une sœur et une commerçante. Depuis son arrestation en août 2018, elle a été victimes d’innombrables violations des droits humains, notamment d’une arrestation arbitraire, d’actes de torture, de violences liées au genre, de discrimination, d’un procès inique et de conditions de détention inhumaines. Son cas fournit un exemple de la politique répressive terrifiante du gouvernement vénézuélien. Bien qu’elle n’ait mené aucune forme d’action politique, elle a été accusée dans le cadre d’une affaire politique et n’a pas été autorisée à exercer son droit à un procès équitable.

Le 5 août 2018, Emirlendris Benítez a été arrêtée de manière arbitraire pour des motifs forgés de toutes pièces. Les autorités l’ont associée à tort à des actes de violence commis contre de hauts responsables politiques au Venezuela. Cette accusation ne repose sur aucune preuve, et elle affirme catégoriquement qu’elle n’a rien à voir avec ces événements.

En détention, elle a été soumise à des actes de torture alors qu’elle était enceinte. Quelques semaines après son arrestation, elle a été transférée de force dans un établissement médical et sa grossesse a été interrompue à son insu et sans son consentement. Du fait des actes de torture auxquels elle a été soumise, elle aura besoin à long terme d’un fauteuil roulant pour se déplacer. En 2022, elle a été condamnée à 30 ans de prison par un tribunal dont les décisions sont partiales et motivées par des considérations politiques.

Les conditions de détention qui sont actuellement les siennes sont si difficiles que sa famille doit couvrir ses besoins de base, notamment en matière d’eau, de nourriture et de médicaments. Cela est d’autant plus compliqué par l’urgence humanitaire que connaît actuellement le Venezuela, car elle limite fortement l’accès de ses proches eux-mêmes à de la nourriture, à des médicaments et aux transports (elle est emprisonnée à environ 30 kilomètres de Caracas, où vit sa famille).

Emirlendris Benítez n’aurait jamais dû être placée en détention, car tout indique que les charges retenues contre elle sont à caractère politique. La peine très lourde prononcée contre elle doit par ailleurs être révoquée, et elle doit être immédiatement libérée.

Le gouvernement de Nicolás Maduro ne cesse de harceler, de poursuivre et de censurer les militant·e·s et les organisations de la société civile œuvrant pour protéger les droits des Vénézuélien·ne s dans le contexte d’une crise humanitaire complexe et d’une profonde crise des droits humains qui a poussé un nombre record de personnes à fuir le pays en quête de sécurité et de protection. En mars 2023, plus de 7,24 millions de personnes ont fui le pays.

Depuis 2020, trois rapports de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur la République bolivarienne du Venezuela ont fait état de centaines de cas d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, de détentions arbitraires, d’actes de torture et d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants commis dans le pays depuis 2014, ainsi que d’exemples d’instrumentalisation de la justice par le gouvernement dans le cadre de sa politique répressive, en concluant que ces graves violations des droits humains pourraient constituer des crimes contre l’humanité.

LETTRE À ENVOYER

Madame la Ministre,

J’éprouve de vives craintes pour la santé d’Emirlendris Benítez, actuellement incarcérée à l’INOF, la prison pour femmes de Los Teques, à Caracas (Venezuela). Non seulement Emirlendris purge actuellement une peine injuste et excessive de 30 ans de prison, mais elle doit en outre endurer des conditions de détention intolérables sans recevoir de soins médicaux dignes de ce nom.

Emirlendris Benítez a été victime d’un nombre ahurissant de violations graves des droits fondamentaux depuis son arrestation en août 2018, notamment d’une détention arbitraire, d’actes de torture, de violences liées au genre, d’un procès inique et de conditions de détention inhumaines. Les actes de torture qu’elle a subis aux mains de représentants de l’État lui ont causé des problèmes de santé requérant des soins médicaux en urgence, réclamés à de nombreuses reprises par ses avocats et des membres de sa famille.

Je vous demande d’accéder dans les meilleurs délais à la demande déposée par les avocats d’Emirlendris Benítez, et de veiller à ce qu’elle reçoive immédiatement des soins médicaux adéquats et prodigués par des personnes de confiance. Emirlendris Benítez doit être immédiatement remise en liberté et les actes de torture et autres violations graves des droits humains qu’elle a subis doivent donner lieu à une enquête exhaustive et être punis.

Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma haute considération.

APPELS À

Celsa Bautista Ontiveros - Ministre des Affaires carcérales
Ministerio del Poder Popular para Asuntos Penitenciarios,
Avenida Venezuela, Edificio Platinum, 
Urbanización El Rosal, Municipio Chacao, 
Caracas
Venezuela 
Twitter : @CelsaBautistaO
 

COPIES À

Mélanie Joly
Ministre des Affaires étrangères
111, rue Wellington
Ottawa (Ontario) K1A 0A6
Aucun timbre requis
Courriel:  melanie.joly@parl.gc.ca 

Ambassade de la République bolivarienne du Venezuela
32 Range Road
Ottawa, ON K1N 8J4
Canada
Tel: (613) 235-5151/ (613) 447-4576 (24h) Fax: (613) 235-3205
Email: consular@misionvenezuela.org