BONNE NOUVELLE ! LIBÉRATION DE SALMA AL SHEHAB

CONTEXTE
Le 10 février 2025, Salma al Shehab, étudiante en doctorat à l’université de Leeds et mère de deux enfants, a été libérée de prison en Arabie saoudite après avoir purgé une peine de quatre ans de détention arbitraire, prononcée à l’issue d’un procès inique par le tristement célèbre Tribunal pénal spécial. Le 25 septembre 2024, sa peine a été réduite, passant de 27 ans d’emprisonnement suivie d’une interdiction de voyager de même durée, à une peine de quatre ans de prison assortie de quatre ans avec sursis. Le Tribunal pénal spécial avait condamné Salma al Shehab pour des infractions liées au terrorisme, à l’issue d’un procès manifestement inique, pour avoir publié des tweets en faveur des droits des femmes.
AUCUNE ACTION COMPLÉMENTAIRE N’EST REQUISE. UN GRAND MERCI À TOUTES LES PERSONNES QUI ONT ENVOYÉ DES APPELS.
Le 10 février 2025, Salma al Shehab, étudiante en doctorat à l’université de Leeds et mère de deux enfants, a bénéficié d’une libération conditionnelle en Arabie saoudite après avoir purgé une peine de quatre ans prononcée à l’issue d’un procès inique par le tristement célèbre tribunal antiterroriste du pays, le Tribunal pénal spécial. Elle a été condamnée pour des accusations liées au terrorisme en raison de messages qu’elle a publiés sur son compte Twitter défendant les droits des femmes.
Salma al Shehab a été arrêtée le 15 janvier 2021 au cours d'une visite effectuée en Arabie saoudite depuis le Royaume-Uni. Selon les documents judiciaires examinés par Amnesty International, elle a été détenue à l’isolement pendant 285 jours avant l’ouverture de son procès, en violation des normes internationales d’équité et du Code de procédure pénale saoudien lui-même. Son procès a débuté devant le Tribunal pénal spécial le 25 octobre 2021. Elle a été privée d’assistance juridique tout au long de sa détention provisoire, notamment durant ses interrogatoires.
En mars 2022, le Tribunal pénal spécial l’a condamnée à six ans d’emprisonnement au titre de la Loi de lutte contre le terrorisme. Lors de son procès en appel, en août 2022, le parquet a requis une sanction plus lourde. Le Tribunal pénal spécial a alors alourdi sa peine à 34 années. Salma al Shehab a de nouveau fait appel du jugement et, en janvier 2023, la Cour suprême a renvoyé l’affaire devant la chambre d’appel du Tribunal pénal spécial pour réexamen. Le tribunal a annulé les charges relevant de la Loi relative à la lutte contre la cybercriminalité, mais confirmé celles retenues au titre de la Loi de lutte contre le terrorisme, pour la condamner finalement à une peine de 27 ans d’emprisonnement, suivie d’une interdiction de voyager de même durée.
Lors de l’audience qui a suivi, le 25 septembre 2024, sa peine a été réduite, passant de 27 ans de prison suivie d’une interdiction de voyager de même durée, à une peine de quatre ans de prison assortie de quatre ans avec sursis.
Salma al Shehab a été libérée de prison et a pu retrouver ses enfants à Riyadh. On ignore si elle fait l’objet de restrictions en matière de liberté d’expression ou de déplacement.
Merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels. Le cas de Salma al Shehab rappelle les menaces permanentes et les lourdes peines de prison auxquelles sont confrontées celles et ceux qui, en Arabie saoudite, s’expriment en ligne ou défendent les droits des femmes. Amnesty International continue de demander aux autorités saoudiennes de libérer toutes les personnes injustement incarcérées pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression.